Pourquoi cet article ?
Tout simplement parce que j’ai l’impression que pour beaucoup, vous ne savez pas ce que veut dire le mot punition. Tout comme pour beaucoup punition signifie fessées.
Or, ce sont deux concepts qui ne sont pas forcément liés. Tout comme ce n’est pas parce que je vais voir mon Maître qu’il me punira ou me fessera.
Alors, je veux revenir sur ces 2 concepts.
Je tiens à préciser que cet article est fait selon ma vision du BDSM et que j’en fais aucune généralité. Vous avez le droit d’être en désaccord et même de le faire savoir en commentant.
Qu’est-ce qu’une punition ?
Définition littéraire
Comme toujours lorsque je cherche à définir une notion, je reviens simplement au dictionnaire.
Voici la définition du Robert
- 1.Action de punir.La punition des crimes, des péchés.
- 2.Ce que l’on fait subir à l’auteur d’une faute (non d’un crime ou d’un délit grave).Infliger une punition à quelqu’un.
Bon Ok, alors la définition de Punir, maintenant :
- Frapper (quelqu’un) d’une peine pour avoir commis un délit ou un crime.
- 2.Sanctionner (une faute) par une peine, une punition.
Du coup, nous sommes bien d’accord sur le fait qu’il n’existe une punition que s’il y a un délit, un crime ou un péché. Mettons cette définition en rapport avec le BDSM.
Définition de punition dans le BDSM
Pour rappel, la personne dominante appelée en général (il y a des exceptions) Maître ou Maîtresse est un guide avant tout pour la personne dite soumise. (cf cet article qui vous en dira long sur les rôles de chacun)
Pour beaucoup de pratiquants de BDSM, l’on parle également de l’éducation de la soumise.
On peut très bien rapprocher ce rapport avec le milieu scolaire. Le Maître ou Maîtresse inculque son savoir voire sa sagesse aux soumises qui souhaitent apprendre. Il arrive fréquemment que la personne soumise soit récompensée de sa bonne conduite / son apprentissage, ou d’être punie en cas de faute, d’inattention, mauvaise attitude. Il arrive même qu’elle ait des devoirs à la maison.
Le moyen d’obtenir les récompenses ainsi que les récompenses obtenues sont à définir entre le Maître / Maîtresse et la personne soumise. Une récompense peut être l’obtention d’une pénétration, l’accord du plaisir de la soumise, un cadeau spécifique…
Tout comme les règles indiquant la provocation d’une punition et le type des punitions sont également à définir entre les deux partenaires. Une punition peut être effectivement une fessée, une humiliation telle que se retrouver nu dans un champ à devoir se goder devant son Maître ou Maîtresse, la privation de plaisirs et de jouissances…
La punition doit donc permettre à la soumise de comprendre son ou ses erreurs afin de ne plus recommencer. Ainsi, si une soumise prend du plaisir à la punition ou cherche la punition, c’est que la punition n’en est plus une ou bien qu’elle sort de son rôle de soumise.
A l’extrême, si une punition est insupportable ou franchit des limites infranchissables, celle-ci ne doit pas être imposée à la soumise.
Il faut donc trouver des punitions qui, à la fois, permettent à la soumise de ne pas répéter une erreur mais qui ne la fasse pas non plus dégoûtée du BDSM.
Mais l’essentiel est la perception des deux partenaires. Ainsi, une récompense dans une relation D/s pourra être perçue comme une punition dans une autre. Tout comme l’inverse est vrai. Une punition pourra être considérée comme une récompense selon les relations D/s.
Il n’existe pas de véritables récompenses ou de punitions types pour les relations D/s car c’est l’imagination, le type de relation, la perception qui pourront les définir. D’ailleurs, en général, elles sont définies dans ce que l’on appelle traditionnellement un contrat.
Ainsi, une séance n’amène pas forcément à une récompense ni à une punition. C’est la manière dont la soumise se comportera qui les provoquera.
Tout comme il est possible et c’est le cas de Maître Yannick qui propose une ou plusieurs échappatoires pour éviter toute punition. Car je peux vous l’assurer au vu des punitions auxquelles il pense, je fais tout pour les éviter.
Mais alors qu’en est-il de la fessée ?
Qu’est-ce qu’une fessée ?
Définition littéraire
Mon ami Robert donne la définition suivante :
- 1.Tape(s) donnée(s) sur les fesses.
- 2.AU FIGURÉ, Défaite humiliante
Définition dans la pratique en général
Dès qu’une tape est donnée sur les fesses, il s’agit d’une fessée. Mais pour les pratiquants de la fessée que ce soit dans le cadre BDSM ou non, il en existe de toutes sortes :
- La caresse : Il s’agit d’une toute petite tape qui ne fait qu’effleurer les fesses
- La tape un peu plus forte : là, on entend déjà le bruit de la main sur les fesses sans qu’il y ait la moindre marque ou douleur.
- La tape forte qui fait rougir : on entend le bruit de la main sur les fesses mais, sous l’effet de l’impact, les fesses rougissent. Toutefois, la douleur n’accompagne pas forcément le rougissement.
- La tape qui fait mal et peut faire rougir : Il s’agit d’une forte tape qui peut faire dire à la personnes qui la reçoit « aïe ». Ce genre de tape peut éventuellement faire rougir les fesses
- La tape avec des accessoires : Nombreux sont les accessoires existants : paddle, fouet, martinet… Ces tapes peuvent avoir différentes sensations, différents impacts ou provoquer la douleur selon leur utilisation et la force de frappe.
Dans la pensée collective, la fessée est associée au fait qu’une personne s’est mal conduite ou a été vilaine et réclame par ce biais une fessée. Et est donc associée à une sorte de punition. Toutefois, certaines personnes et même bien plus qu’on ne pourrait le croire, prennent du plaisir voire jouissent ou même ont un orgasme lorsqu’elles subissent des fessées.
Donc comme on l’a dit précédemment une punition doit être associée à un crime, une faute, un délit, un péché pour être reconnue en tant que tel. Auquel cas, c’est juste une pratique définie entre les deux partenaires.
La fessée dans le BDSM
La fessée est dans l’opinion générale associée au BDSM. Et je vais leur donner raison uniquement si il y a impact ou douleur. Dans l’acronyme BDSM se trouve Sadisme et Masochisme. Autrement dit si l’un des deux partenaires voire les deux adorent donner ou recevoir une fessée qui fait rougir les fesses ou qui provoque une douleur, il s’agit bel et bien de BDSM.
Mais comme je l’ai indiqué précédemment, il existe différentes fessées et en fonction de comment est perçu la fessée par les deux partenaires, elle ne peut pas toujours être considérée comme une punition.
Pour illustrer, je vais prendre ma propre expérience :
- Lorsque Maître Yannick me donne la fessée lors des séances (choses qui arrivent régulièrement), j’en jouis ou est un multiplicateur de ma jouissance. Je me souviens d’une séance où j’étais sur ses genoux et il m’a donné la fessée, j’ai presque coulé. Dans ces cas-là, la fessée n’est liée aucunement à une punition. C’est même plutôt une récompense je dirais. Je ne le dis pas mais je suis au point de lui en réclamer par moment.
- Maître Yannick m’a puni une fois et m’a demandé de compter les fessées. Il a utilisé une cravache et les coups étaient bien plus violents que les fessées subies habituellement. Cela a été tellement fort que dans cette situation, j’ai pris du plaisir mais la douleur était bien plus présente. Je me suis même dit que jamais plus je ne voudrais le subir et j’ai même demandé s’il pouvait amoindrir ses coups parce que j’avais trop mal. Chose qu’il a faite même si ils étaient encore très forts et m’a donné le compte défini par lui. J’ai perçu ces fessées comme une vraie punition pour une faute commise.
La fessée, considérée comme la punition par excellence surtout dans le monde BDSM peut en réalité être une récompense. Tout dépend de la perception, la force et la volonté dont elle est infligée.
En réalité, il existe bon nombre de punitions qui peuvent être infligées et plus efficace qu’une simple tape sur les fesses. Il suffit d’avoir l’esprit ouvert et imaginatif…
Conclusion
Une punition doit se justifier selon une faute. Une récompense doit se justifier par un bon comportement, une belle obéissance ou une belle attitude. Dans tous les cas, les règles d’attribution de récompense ou de punition doivent être définies entre les deux partenaires. Tout comme les exemples de récompense et de punition attribués.
La fessée, punition par excellence dans l’opinion populaire, n’est en réalité qu’un petit exemple parmi tant d’autres. Surtout que selon la manière dont elle est infligée peut être perçue comme une récompense ou une punition.
De ce fait, une séance de BDSM ne se traduit pas toujours par des fessées ou de manière générale par des punitions ou même l’attribution de récompense. Cela dépend uniquement de la relation D/s ainsi que des règles convenues entre les deux partenaires
Bonjour Lili.
Je reviens sur ce sujet des punitions et des fessées.
Pour que vous puissiez comprendre un peu mieux mon propos, je vais vous exposer un peu ma vie.
Je suis vanille à 100%. Mais ce n’est pas ce qui se passe dans ma tête.
Mon épouse est absolument réfractaire à toute forme de brutalité ou de violence, ce que je comprends.
Bannies donc toutes formes de pratiques qui ont lieu dans la pratique du BDSM.
J’ai bien essayé de lui faire comprendre que je n’étais pas insensible à certaines sensations fortes, mais ça ne l’emballe pas vraiment et je suis souvent en manque de coups, légers ou plus conséquents sur des parties sensibles de mon anatomie. Les fesses sont en particulier très sensibles à ce type d’attentions.
Elle a bien compris, et ne s’en prive pas quand je me mets en position, que des coups légers, de petites tapes ou de plus fortes, sur mes testicules me procuraient un plaisir particulier. Donc un point positif malgré ce que je viens de dire.
Mais ça reste très limité.
Alors quand vous évoquez la fessée, vous faites travailler mon esprit et je me plais à imaginer quel effet cela pourrait avoir sur moi.
Je ne suis pas naturellement soumis, ni même dominateur, mais imaginer que l’un de nous deux puisse avoir un ascendant sur l’autre, occasionnellement, dans nos relations intimes, me permet d’apporter un peu de satisfactions mentales.
Merci donc à vous de me permettre d’y voir un peu plus clair dans mes aspirations intimes.
Hermès.