Vous trouverez ci-dessous mon opinion. Si vous voulez lire un autre article sur le sujet : cliquer pour lire l’article de BDSM attitude.

Loin de moi l’idée d’écrire une bible sur le BDSM. Toutefois, ce que je peux lire ou entendre sur le sujet me fait bondir. Surtout que pour les non pratiquants, leur référence est « 50 nuances de Grey ».

Je voudrais parler aujourd’hui de 2 notions importantes :

  • Le contrat
  • Le Safeword ou le mot de sécurité en Français

Je tiens à préciser que j’ai écrit cet article selon mon expérience du BDSM et de ce que j’ai pu entendre ou lire autour de moi. Je suis toute ouïe si jamais des erreurs sont écrites.

Le contrat

Dans 50 nuances de Grey, le contrat est un écrit dans lequel les 2 héros cherchent à ce mettre d’accord sur les pratiques.

Mais est-ce en réalité le cas ?

Définitions littéraires :

D’après le Larousse, un contrat est une :  » Convention, accord de volontés ayant pour but d’engendrer une obligation d’une ou de plusieurs personnes envers une ou plusieurs autres. « 

D’après L’internaute, le BDSM :  » Définit toutes les pratiques sexuelles qui font intervenir le bondage, la domination, le sadisme et le masochisme, la soumission et les punitions.

Autrement dit, il s’agit d’un accord entre 2 personnes définissant la ou les pratiques acceptées ou non dans le cadre du BDSM

Mais est-ce le cas dans la réalité ? De quelle manière se formule-t-il ?

Dans un premier temps, je vous dirais bien qu’il n’existe aucun contrat entre les 2 personnes ayant la relation BDSM. Et encore moins formel et écrit tel que « 50 nuances de grey ».

Tout simplement parce qu’il s’agit de relations et donc les 2 personnes évoluent ainsi que les désirs et les pratiques. Ainsi, elles peuvent changer d’avis sur une ou plusieurs pratiques.

Imaginez le nombre d’avenants qu’il faudrait alors à ce contrat en fonction de l’évolution des personnes et de la relation. Ce serait une perte de temps et d’énergie.

Dans un second temps, je vous dirais qu’en réalité ce contrat existe mais de manière informelle et implicite. Une relation BDSM est comme toutes les autres relations qu’elles soient amoureuses, amicales, familiales…

Vous êtes-vous retrouvés avec un proche à réaliser un contrat ? Bien sûr que non et cela ne vous viendrait pas à l’esprit. Et pourtant, une convention est établie entre vous. Il existe des règles que vous respectez.

Dans le BDSM, c’est exactement pareil. Les règles s’établissent d’elles-mêmes entre les 2 personnes.

De mon point de vue, le contrat peut exister par écrit (certains le font) mais il existe plus généralement de manière orale et implicite par les communications entres les 2 partenaires. Toutefois, ce contrat doit exister pour les raisons évoquées ci-après.

Mais existe-t-il des règles particulières dans le BDSM ?

Le BDSM mélange le plaisir et la douleur (enfin dans la majorité des relations). Attention quand je parle de douleur, c’est une douleur ressentie volontairement et qui procure en réalité un certain plaisir. Je me doute que pour les non pratiquants, c’est difficile à concevoir.

Pensez juste à la fessée (la petite tapette donnée avec la main). Elle provoque une douleur et pourtant, même si elles n’osent pas l’avouer, beaucoup de femmes l’adorent et en réclament. Etant une femme, c’est mon opinion. Mais j’ai cru comprendre que les hommes pouvaient aimer aussi recevoir des fessées.

Selon ma vision (et j’ignore si c’est le cas des pratiquants), il existe plusieurs niveaux de BDSM. Il est à mon sens important de discuter des éléments suivants :

  • Des pratiques désirées : Que ce soit du côté de la personne qui subit ou qui fait subir, il est important de connaître les envies, les désirs, les fantasmes de l’autre. Il existe autant de vision du BDSM qu’il existe de personnes. C’est pourquoi il est important de se mettre d’accord sur les pratiques souhaitées au risque d’avoir de mauvaises expériences.
  • Des pratiques non désirées : Il est également important de connaître les limites. Bien évidemment, en aucun cas, elles ne doivent être franchies ou testées si l’une des deux personnes ne le souhaitent pas. Si tel était le cas, le jeu se transformerait en une agression. Si l’une des personnes souhaitent néanmoins dépasser cette limite, il lui conviendra de se trouver un/une autre partenaire de jeu.
  • Des pratiques non désirées mais qui peuvent être dépassées : J’ai dit précédemment qu’il existait des limites infranchissables. Il se peut qu’il y en ait qui soient franchissables. Par exemple, il peut s’agir d’un jeu d’exhibition et par peur, l’une des personnes ne veut pas le faire mais aimerait beaucoup. C’est alors la relation, la confiance, l’affinité, les conditions qui existent entre les 2 personnes qui pourront permettre de franchir cette limite. Attention, à ne pousser que les limites franchissables et à respecter celles non franchissables
  • Le Safeword ou le mot de sécurité : Il est extrêmement important de le définir avant la toute première séance. Ce mot ne doit aucun cas avoir un rapport avec le BDSM ou le sexe afin que lorsqu’il est prononcé, il agisse comme un signal d’alarme. C’est le mot à prononcer lorsque l’une des 2 personnes souhaitent mettre fin à une séance. La personne qui fait subir doit alors immédiatement et sans condition stopper toute pratique et libérer de toutes contraintes la personne subissant. Si cette règle n’est pas respecter, le personne qui fait subir devient alors un agresseur.

Bien évidemment, ce sont des notions qui évoluent avec le temps. Il est donc important d’avoir une vraie et réelle communication entre les 2 personnes. Les pratiques désirées et non désirées, les limites peuvent évoluer en fonction de ce qui se déroule à chacune des séances.

Pour conclure sur le contrat, je n’aime pas ce terme. Je préfère dire que les personnes partagent et se mettent d’accord sur les termes de leur relation BDSM comme elles le feraient dans n’importe quelle relation.

Le Safeword

J’y consacre un paragraphe entier car pour moi, c’est une notion extrêmement importante. La personne qui subit peut hésiter à l’utiliser afin de pousser ses limites et voir ce qui l’attend par la suite.

Toutefois, même s’il y a de la douleur consentie, Le BDSM ne doit être en aucun cas une excuse pour battre sa/son partenaire de jeu. A partir du moment où vous envoyez une personne à l’hôpital suite à une séance de BDSM, vous n’êtes plus dans un jeu mais dans l’agression.

Je le dis car j’ai pu entendre que des dominants sont venus au secours d’une soumise qui n’était pas la leur. Parce qu’elle finissait à l’hôpital après plusieurs séances. Ce n’est en aucun cas l’objectif du BDSM.

Il ne faut donc en aucun cas lorsque le jeu dérape ou pousse les limites beaucoup trop loin à hésiter le mot qui a été défini.

Pour ma part, je n’ai pas eu l’occasion de l’utiliser et j’espère ne jamais devoir le faire. Toutefois, il m’est quand même déjà arrivée de vouloir arrêter un ou des pratiques parce qu’elles ne me convenaient pas à un moment donné.

Les mots « NON », « STOP »,, « ARRETE » gardent tout leur sens y compris dans une relation BDSM. De même, si la personne qui subit n’est pas en mesure de parler, avec son corps, si elle gesticule dans tous les sens, c’est peut être qu’elle ne veut pas de la pratique.

La personne qui domine doit alors arrêter la ou les pratiques, s’adapter et réfléchir si elle continue avec une autre ou mets en pause le jeu pendant un laps de temps donné. Il est donc important que la personne qui domine soit à l’écoute et RESPECTE les limites de son partenaire de jeu.

Tout dominant qui indique qu’il ne veut pas entendre de mots d’arrêt voire même qui ne les respecte pas est fortement à fuir.

Cette personne risque non seulement de vous faire ce dont vous ne voulez pas, non seulement de vous dégoûter de certaines pratiques et dans le pire des cas devenir un agresseur.

Je le dis, je le répète et continuerais de le répéter : Toute pratique est acceptée volontairement par les deux partenaires de jeux que ce soit du plaisir, de la contrainte, des punitions…

Dès que l’un des deux n’accepte pas une ou plusieurs pratiques, le second doit tout stopper même si le safeword n’est pas prononcé au risque de devenir un agresseur.

Le BDSM ne doit pas être une excuse pour du viol, du non-respect ou pour battre avec violence son partenaire. C’est inacceptable.

A la personne qui subit, dès que vous ne prenez plus de plaisir, que la peur apparaît, qu’un sentiment d’inconfort apparaît, n’hésitez en aucun cas à dire NON et si vous n’êtes pas écouté, utilisez le SAFEWORD.

Ce qu’il faut retenir :

Un contrat écrit existe rarement dans le BDSM puisque le contrat oral est beaucoup plus courant. Dans tous les cas, des règles comme dans toutes relations doivent être établies.

Il est important de communiquer sur les pratiques désirées ou non, les limites franchissables ou non franchissables.

Un Safeword ou mot de sécurité doit être défini et surtout doit être respecté lorsqu’il est prononcé.

Le BDSM ne doit pas être une excuse à une quelconque agression envers une autre personne, il convient d’arrêter dès que le partenaire en émet le désir même si le safeword n’est pas prononcé. Les mots d’arrêt ou la gestuelle permet à la personne dominée de se faire comprendre.

En cas de non respect, la personne qui domine devient alors un agresseur punissable par la loi.

Je n’exagère pas quand je lis certains pseudo-dominants, ils peuvent faire peur et ne se rendent pas toujours compte de cette limite. Toute pratique subie par la personne dominée doit être acceptée par elle volontairement.

Si vous voulez lire un autre article sur le sujet : cliquer pour lire l’article de BDSM attitude.

Imagination - Une soirée à 4
01 - Définition de Dominant et de Soumise dans le BDSM

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7 commentaire

  1. Encore un très beau ticket

  2. Vous avez tort d’uniquement prêcher votre vision personnelle du BDSM. Ne généralisez pas en disant que les contrats BDSM cela n’existe pas. Il n’y a pas que les notaires qui apprécient un écrit formel et ce n’est pas « 50 nuances de Grey » qui a créé ce fantasme du contrat. La soumission chacun la vit comme il le souhaite, ne méprisez pas ceux qui pensent différemment de vous.

    1. Dans un premier temps, je suis toute ouïe des pratiques existantes.
      Dans un second temps, je ne condamne pas le contrat. Je dis juste qu’il est plutôt informel qu’écrit par souci de facilités. Car il est important de connaître la vision et les attentes de l’un et de l’autre.
      Ce qui me fait penser que l’écrit est rare, c’est que je ne connais aucune personne pratiquant le BDSM qui a établi un contrat écrit. Toutes s’accordent à dire que cela se passe par la communication avant, pendant et après les séances.
      La où vous avez raison et je vais le retravailler en ce sens, c’est d’insinuer que le contrat écrit est plutot rare plutôt que d’insinuer qu’il n’existe pas.
      Enfin, je ne cherche pas à imposer ma vision.
      Comme je le dis souvent et j’ai oublié de le dire dans celui-ci, c’est que j’exprime ma vision du BDSM mais il est possible que je me trompe.
      Dans tous les cas, je suis preneuse de toute information, de tout témoignage, de toute information qui puisse compléter mes articles.
      Merci à vous.

  3. Effectivement, le contrat écrit est beaucoup plus fréquent que vous ne l’imaginez. Notamment dans le cadre de relation D/s… et justement il fixe les règles les limites les devoirs de chacun. Le contrat est amené à évoluer notamment au début de la relation D/s, mais ce n’est en rien une perte de temps, bien au contraire, cela fait partie intégrante de la relation. D’ailleurs le contrat ne se limite pas à la sexualisation du bdsm, il fixe les règles de vie du dominant(e) et du soumis(e), bien au delà du sexe. Un contrat n’est pas un document qui peux se rédiger à la va vite, ni en recopiant un pseudo contrat sur internet.

    1. Bonjour, Justement pour avoir interrogé mes followers sur twitter, il semblerait que le contrat écrit n’est pas systématique et pas aussi fréquent qu’on ne pourrais le penser. Je n’ai jamais prétendu que le contrat était une perte du temps. Tout simplement parce que selon ma vision des choses, il existe dans chaque relation D/s quelque soit son format (moral, oral ou écrit) et il est nécessaire.
      Je suis également d’accord sur le fait que le contrat ne se rédige pas à la va vite.
      Enfin, je terminerais par le fait que les gens qui font un contrat écrit vivent cette relation comme une relation de couple et vivent la plupart du temps ensemble. Bien évidemment, c’est un constat fait par moi selon les données qui me sont accessibles et je peux me tromper.

  4. […] Il n’existe pas de véritables récompenses ou de punitions types pour les relations D/s car c’est l’imagination, le type de relation, la perception qui pourront les définir. D’ailleurs, en général, elles sont définies dans ce que l’on appelle traditionnellement un contrat. […]

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