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Cher Journal,

Je souhaiterais revenir sur la semaine dernière. J’étais en chaleur et résultat des idées, des suggestions ont été émises et actées avec Maître.

Mais voilà quand l’excitation redescend et que je redeviens la Lili de tous les jours, je me mets à penser et à réfléchir. Ce qui était de l’ordre d’une impulsion et bonne idée sur le moment est à remettre en question une fois posée.

Certes, le fait d’avoir été rebaptisé est excitant et quand Maître me nomme ainsi, cela me met dans une certaine condition et attitude mais dans le même temps, je vois le rabaissement et l’humiliation dans lequel cela me met.

Certes, je suis consentante et c’est même moi qui ai poussé en ce sens. Cela ne fait de mal à personne bien au contraire, c’est du plaisir sur le moment pour Maître et moi.

Toutefois, je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est « anormal ». Après tout, si cela était acté, nous verrions nombre d’hommes et femmes tenus en laisse, nus ou habillés à l’extérieur. Je sais que cela se passe ainsi à Agde mais pas dans le reste du monde. Donc si cela ne se fait pas, c’est qu’il existe des raisons.

Le jour où j’arrêterais de penser à l’image que cela donne, j’ouvrirais la bouteille de champagne.

Mais voilà, à cela s’ajoute le fait que j’ai fait ce que je déteste le plus au monde, demander de l’aide à mes followers et à Maître. Bon, mes followers n’ont pas été d’une grande aide et je ne leur en veut pas, je les comprend. Maître m’a aidé et pour l’instant, je suis fière car même s’il l’a fait, je n’ai pas encore utilisé ce qu’il m’a donné même si je vais devoir en prendre une partie.

Quelque part cela me rassure. D’autant que mon rdv à la banque va me permettre de respirer à la fin du mois.

Il est vrai que je ne parle pas beaucoup de ma soumission mais mon côté soumise s’exprime aussi par des questions, de revenir et de repenser à ce qui s’est passé. Certes, des fantasmes sont aussi présents mais je me rends compte qu’en réaliser certains seront compliqués voire impossible.

D’autant que pour y arriver, je dois lever certaines barrières et même si certaines ont été ouvertes, il en reste encore. Cela se voit quand je regrette de ne pas avoir pris certaines décisions ou fait certaines choses dans des situations données. Et pourtant, ce n’est pas faute d’en avoir eu envie.

Le pire, c’est que l’envie est de plus en plus présente même si je ne me l’avoue pas toujours et que ma vie fait heureusement en sorte que d’autres viennent ou que je sois occupée autrement.

Ce week-end, j’aurais bien aimé ou aller dans un certain endroit mais rien ne sera possible. Je me contenterais d’imaginer.

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