Cher Journal de Lili Soumise,
J’ai envie de parler de deux choses : faire connaissance, le virtuel et le consentement des photos volées
Faire connaissance
Honnêtement, je n’en peux plus ! J’ai l’impression que je l’ai répété 1 million de fois. Oui, c’est possible de faire connaissance. Oui, j’ai horreur des questions et je préfère la discussion. Oui, c’est à vous de lancer un sujet.
Pare que franchement, quand vous venez avec ce genre d’échanges :
« Bonjour, on peut faire connaissance ?
Moi : Oui
Que veux-tu savoir sur moi ? »
Je n’en sais rien ! Je ne vous connais pas, je ne connais pas vos intentions et c’est quelque chose qui me bloque littéralement. Et je répons souvent : » Je ne sais pas. »
Ce qui met en général fin à la discussion. Je compare souvent messenger à la rue. Que je sois en réel ou derrière mon écran, je suis la même, j’ai les mêmes réactions.
Imaginez qu’on est dans la rue, vous venez m’aborder et me faites ces échanges. Littéralement, je vous fuis. Pourquoi un homme m’aborde dans la rue et me demande ce que je veux savoir sur lui ?
Au vu du nombre de fois où cela est arrivé, je me demande si c’est moi qui débloque ou alors y a une perdition de savoir-vivre qui est juste phénoménale !
Le virtuel
Cela aussi, j’ai l’impression de l’avoir dit un million de fois. Le virtuel, quelque soit le type de relation : amitié, amour, bdsm, ce n’est pas pour moi. Un adage dit : « Loin des yeux, loin du coeur. » c’est tout à fait vrai pour moi.
D’autant que dans 99,99% des cas quand je vous réponds sur messenger, je fais autre chose dans la vie réelle. Je suis en train de regarder un film ou une série, je ne suis pas toujours seule, je suis en sortie, je joue sur mon téléphone… Donc sur messenger, hormis des rares fois où les conversations valaient leur pesant en or, mon esprit n’est jamais avec vous en réalité.
D’autant que dans la majorité des cas, je ne sais pas qui vous êtes et donc forcément libérer des vérités ou des informations n’est pas aisée pour moi tant que vous n’avez pas gagné ma confiance.
Et pitié, quand je dis que je ne vous connais pas, arrêtez de m’envoyer votre photo. Car ce n’est pas votre tête qui me fera savoir si j’ai confiance ou pas. Mais c’est par la discussion, par votre intelligence, par votre culture et votre personnalité que vous gagnerez ma confiance.
Dans 99,99% des cas quand vous m’envoyez une photo de votre tête, je la supprime dans les 2 secondes. Et quand vous me demandez ce que je pense de votre tête, je réponds souvent : « C’est une photo de toi, je n’en pense rien. »
Parce que votre tête, pour faire connaissance, j’en ai rien à battre. Je m’y intéresserais dès lors que vous m’aurez prouvé par la discussion que vous êtes une personne géniale, qui a gagné ma curiosité et mérite donc mon attention.
C’est déjà arrivé mais trop rarement.
Le consentement des photos volées
J’ai bondi de ma chaise (pas littéralement mais presque) lorsque je suis tombée sur un post où un homme demande l’avis des femmes quand nous mettions des robes sans culotte et que les hommes se permettaient de prendre en photo leur intimité à leur insu. Limite que la femme cherche même à être vu par des voyeurs et que c’est pour cette raison qu’elle le fait.
Sérieux, on en est là ? Avec ce genre de propos et d’attitude, je comprends mieux les chiffres liées aux agressions sexuelles.
Car messieurs, prendre une photo (intime ou non) d’une femme sans son consentement est un crime. Le droit à l’image n’est pas une invention.
Sans compter que l’on ne sait pas ce que vous allez faire de la photo. Honnêtement, on m’informe que des photos de mon intimité circulent sur internet sans que j’ai donné mon consentement, cela me provoque un traumatisme.
Si je mets une robe sans culotte, ce n’est en aucun cas pour attirer les voyeurs ni pour être prise en photo. Je le fais parce que c’est mon envie, parce que c’est mon jeu à moi et éventuellement avec Maître.
Quand je mets une belle tenue qui est décolletée et jupe plus ou moins courte, hormis celle que je mets avec Maître, c’est pour me sentir femme. Mais cela n’est en aucun cas une invitation aux hommes de pouvoir me prendre en photo ou je ne sais quoi d’autre.
J’ai commenté en disant que cela était même un viol car il peut vraiment y avoir un traumatisme. On m’a répondu que je mélangeais tout.
Ah bon ? Quand une femme ose une tenue et qu’on la prend en photo, c’est normal ? Pas de problème ? pas d’agression ? Pas de traumatisme possible ?
J’ai envie de dire no comment.
Attention, j’ai dit que lorsque les femmes osaient de telles tenues, elle ne cherchait pas les voyeurs ou autre. Mais en réalité, cela n’est pas une généralité. Bien sûr que certaines cherchent le regard, certaines aiment avoir des voyeurs, certaines aiment être prises en photo leur insu.
Mais le Maître mot dans ce genre de situation est le CONSENTEMENT.
Tant que cela est consenti, no problemo. Si vous n’avez pas le consentement messieurs, abstenez-vous.
Désirs, Fantasmes, actes sexuels liés uniquement à ma soumission
En ce samedi, j’ai très envie de voir Maître Yannick alors j’ai envoyé une demande de supplication sur les réseaux sociaux qui a été accepté.
Sur Twitter, ils ont eu la photo. Sur un des comptes Facebook, ils ont eu la photo. Sur le deuxième compte, pas de photo étant donné que je n’ai pas eu 20 likes. Tant pis pour eux.
Mais au moins, je sais que je suis suivie
