Pour ce soir, ce sera le Moon. A vu des températures, pour la première fois depuis que je connais Maître Yannick, j’ai le droit de porter un pantalon. Pour le haut, j’ai le choix. Je choisis un haut qui me plaît : un haut noir qui peut se délacer. Ce qui lui permet d’être un haut normal, un haut avec un léger décolleté ou un haut avec un décolleté plus outrancier.
Je vous laisse deviner de quelle manière je le porte pour ce soir-là. Mais pour ne pas m’enrhumer, obligée de mettre une écharpe et de fermer le manteau bien qu’il ne me faut que quelques minutes pour rejoindre mon Maître.
Il me prend dans ses bras et me caresse, mais nous montons très vite dans la voiture. Je défais mon écharpe et mon manteau pour qu’il profite de mon décolleté et il en est ravi d’ailleurs.
Nous voilà partis. J’avoue que je me laisse aller à la discussion et ne vois pas le temps passé. Toutefois, un sujet revient trop régulièrement : mon nouveau travail. Plus de responsabilités et un petit problème pour lequel je n’ai pas encore la solution.
Une fois garés, nous entrons au Moon. Vu que c’est vendredi soir, c’est pluralité masculine. Mais c’est la coupe du monde et bien que ce n’est pas la France qui joue, il est probable que ces messieurs soient devant leur écran bien au chaud chez eux.
Nous montons au vestiaire. Je vais finir par croire que Maître Yannick le fait exprès. Bien que j’ai plus de couches que d’habitude et que j’ai pris plus de temps pour me déshabiller, je suis une nouvelle fois nue bien avant lui.
Maître l’a remarqué, je tente de camoufler mes seins par mes bras. Je défais mes bras instantanément. Mais que faire de mes bras ?
Je sais ce qu’il pense, c’est le lieu ou l’on peut se balader nue sans complexe et je ne dois pas avoir honte de mon corps.
Bien évidemment, Maître va profiter de la situation. Lorsqu’il ne lui reste plus que le caleçon, il m’ordonne de lui baiser ses pieds. Personne dans les vestiaires, aucun problème. Mais bien sûr, il a besoin d’immortaliser ce moment. Il me fait recommencer plusieurs fois jusqu’à obtenir la photo idéale.
« Enlève mon caleçon, chienne.
Je lève instinctivement les bras même si je me dis qu’il veut peut-être que ce soit avec les dents.
– Avec les dents. »
J’obéis. J’obtiens l’autorisation de me lever et je m’aperçois qu’un homme est là et a pu voir une partie de la scène. Comme à mon habitude, je mets ma main devant ma bouche, ce qui prouve une chose : je suis très gênée.
Un homme a pu voir mon humiliation. Certes, il a le sourire. Mais je me sens de justifier : « C’est un jeu entre nous. »
Selon Maître, il a adoré la scène et il n’existe aucune raison à ce que je sois gênée même devant d’autres personnes à assumer ma soumission. Comme on en discutera plus tard dans la soirée, c’est bien là qu’est le problème. J’en accepte une partie, mais pas la totalité. Il vous est difficile de vous expliquer pourquoi c’est ainsi. Et encore, quand on est que tous les deux. À assumer devant les autres, c’est une autre histoire. La preuve. Je suis gênée alors que je me doute que dans un lieu comme le Moon, je devrais me sentir plus libre. Même si la soumission n’est pas forcément ce qui est dans ce club.
Mais le libertinage n’est-elle pas la liberté de vivre sa sexualité comme on le voudrait y compris s’il s’agit de soumission ?
J’aimerais pouvoir l’assumer et ne pas être gênée si on est surpris. Mais c’est plus fort que moi. Raison pour laquelle il ne me punit pas pour cela.
Bref, c’est le moment d’aller manger et de boire un verre. Mais je suis obnubilée par mon travail. Je n’arriverais pas à me détendre. Et je pense à alors à de l’alcool. Boire m’aide à me détendre, à ne plus penser. Mais est-ce que Maître sera d’accord ?
Je lui demande et il n’y voit aucun inconvénient. Il sait comment j’utilise l’alcool. Je me demande même s’il n’approuve pas. Mais malgré le verre, mes pensées pour le travail continuent. Je me demande si je vais arriver à me détendre.
Direction le jacuzzi. Vu qu’il y a du monde. Nous nous mettons au milieu autant dire la plus mauvaise passe et je ne peux pas vraiment me mettre dans ses bras. Heureusement, au bout de quelques minutes un couple s’en va. Nous prenons leur place. Je peux m’allonger en m’appuyant sur Maître qui a un accès facile à mon corps.
Dois-je vous dire comment il joue avec moi ? Il se sert de mes tétons comme des joysticks. Il essaie de trouver un jet d’eau qui se positionne sur mon clitoris. Ce n’est guère difficile. Sa main glisse rapidement dans mon intimité et quand c’est le cas, il s’empare de mon cou avec son autre. Impossible de ne pas jouir et de prendre du plaisir.
Maître joue avec mon corps. Je fais mon possible que mes gémissements soient les plus faibles. Mais j’avoue que j’ai bien du mal. Maître joue avec mon plaisir et mes jouissances. Et ce, jusqu’à ce qu’il m’ordonne :
» Frotte-toi contre mon genou chienne. »
Je me retourne et obéis à mon Maître comme la chienne que je suis. Je me frotte jusqu’à ce qu’orgasme, il y ait. Ce qui arrive bien vite en général. Il est vrai que c’est une situation humiliante et j’en ai conscience. Mais j’adore cela. Les sensations que cela me procure. Alors les mecs avec vos grosses queues, gardez les pour vous, je me contente du genou de mon Maître.
Une nana qui fait la moue nous dit :
» C’est interdit. »
J’en parle doucement à Maître qui s’en fout royalement. Car il la connaît et l’appelle passeport. Autrement dit, elle rentre avec un homme pour que lui s’amuse tandis qu’elle ne profite que de l’infrastructure mais se fiche bien de s’amuser.
Nous restons quelques minutes. Cette fois, je suis bien détendue. Les bâillements le prouvent.
Maître décide de monter. Nous faisons le tour. Des personnes s’amusent dans le coin ouvert.
Maître cherche un coin pour s’isoler, mais j’ai envie d’autres choses. J’ai envie et cela fait un moment que d’autres se mêlent à nous.
Je lui en fais part. Il décide de prendre un coin qui se ferme à clef, mais qui a des barreaux. Si d’autres viennent dans la pièce de l’autre côté, Ils pourront voir. D’ailleurs, un homme croisé dans les couloirs s’y enferme. Je suis un peu déçue, mais on verra.
Maître me fait allonger et commence à m’exciter par ses fameux cunnilingus. Vous les décrire est impossible pour moi tellement il joue avec sa langue, ses dents, ses morsures et ses doigts. Je sais que l’homme est aux barreaux. Il ne dit pas grand-chose, mais je sais qu’il prend du plaisir à nous voir ainsi.
Maître me fait bouger et m’avance vers lui mais pas suffisamment pour que cet homme me touche. Je comprends ainsi que Maître l’approuve. Mais je ne comprends pas pourquoi il ne m’a pas fait avancer jusqu’aux barreaux.
Quand je suis très excitée par Maître, j’ai envie de cet autre homme. J’ai envie qu’il joue avec nous. J’ai envie que mon Maître et lui s’occupe de moi. J’en ai très envie, mais Maître ne dit rien et ne fais rien d’autre tandis que mon envie s’accroît.
De ce fait, je prends l’initiative de m’approcher des barreaux ou se trouve un sexe dur qui m’attend. Je le lèche sauf quand cet homme décide de mettre son sexe dans ma bouche. Je suis un peu déçue, car il ne me touche pas. Je fais du mieux pour le prendre en bouche, mais j’avoue que les barreaux n’aident pas. Et j’ai très envie qu’il me touche aussi.
Mais je sens que si je ne fais rien, rien ne se fera. Ni lui ni Maître ne dit mot dans ce sens :
» Maître, est-ce que tu veux bien qu’il joue avec nous.
– Il faut lui demander.
– Est-ce que vous voulez faire le tour pour jouer avec nous ?
– Avec plaisir. »
Cet homme bouge. Je me replace, car la tête contre les barreaux, ce n’est guère agréable.
Maître m’embrasse et joue avec mes seins en attendant que cet homme nous rejoigne et mette un préservatif. Et le voilà qu’il me prend tandis que Maître joue avec mes seins. Même si finalement, ce dernier viendra à ma tête assis et contemplera ainsi la scène.
Pour vous donner une idée, j’ai l’impression d’être dans la première scène de la saison 1 de la servante écarlate sauf qu’au lieu que ce soit la femme qui tienne la servante, c’est mon Maître.
Bref, Maître m’ordonne rapidement de tenir les barreaux tandis que cet homme me prend sauvagement. Et je dois avouer que j’adore sa sauvagerie. C’est ce qu’il me faut. D’ailleurs au bruit, cela s’entend que je suis humide. Sans que j’en aie conscience, j’ai fermé les yeux pour mieux me laisser envahir par le plaisir pris. Quand j’ouvre les yeux, je vois Maître qui m’observe et cet homme qui me prend. J’avoue que cela est bizarre bien que je trouve cette situation presque normale. Je me fais pénétrer par un inconnu sous les yeux de mon Maître et je ne trouve rien de bizarre.
Cet homme me demande de changer de position et je me mets en levrette. J’obéis et j’ai la tête vers Maître même si elle est vers le bas. Croyez-le ou non, j’ai envie d’une chose incroyable : embrasser les pieds de mon maître. J’ignore pourquoi. Plus tard, en discutant, ce serait ma manière de remercier pour le plaisir pris. Et l’envie tellement forte prend le pas et je le fais entre deux jouissances. J’avoue que j’adore la manière dont il me pénètre. Il est sauvage et endurant. À la fin d’une de mes jouissances, il finit par demander s’il pouvait faire une pause. Maître lui répond que oui. Nous nous remercions mutuellement avant qu’il nous laisse tous deux. Impossible pour moi de dire s’il y a eu des spectateurs.
Je me plonge dans les bras de mon Maître, mais ce qui est important de souligner c’est que je suis à un niveau inférieur à lui. C’est important parce que j’ai noté ce point et que le fait de le remarquer prouve que je suis, même à ce moment-là, soumise. Attention, je me considère en tout temps sa soumise, mais il est vrai que dans nos attitudes, je n’ai pas forcément un niveau inférieur ou quoique ce soit qui montre que je suis inférieure à lui. Ce qui est pourtant le cas à ce moment précis sans que j’en aie conscience.
Un homme nous regarde et bien que nous soyons en mode câlin sans qu’il n’y ait rien de sexuel, il commence à monter. Je ne comprendrais jamais certains hommes. Maître fera non de la tête qui le fera enfin partir.
Maître rejoue avec mon plaisir et je dois avouer qu’il me manque encore un truc : mon orgasme.
Tellement envie que je demande à Maître si je peux me frotter à son genou. Il m’y autorise.
Je vois à travers les barreaux qu’il y a au moins deux spectateurs et me doute qu’il y en a d’autres derrière moi. Il est vrai que cette fois, je ne suis pas gênée de me frotter contre le genou de mon Maître face à eux. Quelle est la différence par rapport à notre arrivée ? Déjà la lumière, il fait sombre et ensuite, dans un lieu coin câlin, c’est plus facile à assumer que dans un vestiaire. L’excitation ? Le fait que je sois dans un endroit sécuritaire ? Un ensemble de tout cela, je l’ignore. Je veux mon orgasme et je l’aurais, mais j’ai du mal à regarder les spectateurs. Donc soit je ferme les yeux soit je regarde uniquement mon Maître.
D’ailleurs, comme à son habitude, mon orgasme ne tarde pas à arriver. Ce qui sera l’apothéose de cette séance dans ce coin. Mais la soirée est loin d’être terminée…
La suite au Moon arrive prochainement
Blog de Lili Soumise
Blog de Lili Soumise – Une soumise BDSM raconte sa soumission