Maître a donné ses ordres. Je dois porter mes entraves, mon collier et mon rosebud.
À proximité, doit se trouver le gode ventouse télécommandé. Sur mon lit, le Wand et le gode noir. Enfin, j’ai supposé que ces derniers doivent être sur mon lit vu que c’est l’endroit où il les utilise en général.
Bien évidemment, quand Maître sonne, je suis déjà prête. Il entre, m’embrasse, me prend dans ses bras et aime bien prendre entre ses mains mes tétons. Je lui signale que n’ayant reçu aucune précision quant à la tenue, j’ai choisi la nudité. Il m’explique que c’est exactement ce qu’il souhaite.
Direction le canapé. Il s’y assied le premier. Je reste debout hésitante. Ai-je la permission de m’asseoir ? Dois-je attendre la permission ? Ne sachant que faire, je préfère attendre. Maître le sent et m’autorise à venir dans ses bras.
Même si le contraste reflète mon rabaissement et mon humiliation, j’adore ces moments de tendresse qu’il m’accorde. Nous parlons de tout et de rien. Mais nous sommes toujours sur la même longueur d’onde. Certainement pour cela que nous nous entendons si bien et depuis si longtemps.
À un moment, je vais réaliser que je ne ressens pas le poids des entraves. Par contre, le collier, à chaque fois que je bouge la tête, je le sens. Je sens son poids et surtout je me rappelle que ce n’est pas un simple collier ordinaire, mais celui d’une chienne acheté en animalerie directement.
Bien évidemment, Maître ne se contente pas de rappeler ma place uniquement par les accessoires que je porte. Lors de la discussion, il joue avec l’un de mes tétons, me donne quelques fessées et j’écarte naturellement les jambes lorsque sa main se dirige vers mon entrejambe.
Dans ces cas-là, je lui dis que c’est lui qui m’a appris. Lui me rappelle qu’en réalité, j’offre mon corps et ma soumission et que lui n’a rien fait. Et c’est ce qui est pour lui le plus merveilleux. Car la soumission est un acte de don finalement. Si cela ne l’est pas, des questions doivent se poser.
Mais la soumission passe aussi par le fait que c’est lui qui décide. Et en général, il aime me donner du plaisir quelques secondes avant d’arrêter et de reprendre une conversation banale.
Bon, cela ne va durer qu’un temps puisqu’il est temps selon lui de rejoindre la chambre, de prendre le gode et de me voir l’utiliser devant lui le temps qu’il se déshabille.
Certes, j’ai pu me frotter contre son genou ou contre le Wand devant lui, mais ce sont des pratiques que j’ai bien du mal à accepter, car la honte et la gêne de me rabaisser ainsi sont bien plus importants et puissants que l’envie et le plaisir que j’éprouve en le faisant.
Utiliser un gode devant lui est un pas que je ne me sens pas prête de faire. Même si nous en avons parlé au préalable. Mais c’est l’ordre du jour, le dépassement de soi qui est prévu. Car plus j’y réfléchis, plus je me dis que Maître fait en sorte qu’à chaque séance, je me dépasse un peu plus.
Me dépasser pas dans le sens de la soumission. Mais me dépasser dans ce que je suis capable de faire, d’assumer mes envies, mais surtout de réaliser le plaisir que je prends. Car je peux vous assurer que les plaisirs charnels et les jouissances ressenties n’ont rien à voir avec ceux que j’ai pu avoir avec mes précédents amants. C’est à croire que je suis tombée sur des hommes qui ne savaient pas s’y prendre ou avec qui me brider était la seule solution.
Peu importe, je me retrouve sur le lit, face à Maître qui attend. Pas le choix, je me lance. Toutefois, le gode rentrera à peine et je sens que cet ordre a calmé quelque peu mon excitation. Maître me laissera ainsi quelques secondes, le temps d’enlever sa chemise. Il me fera changer de gode pour prendre le noir.
Il ne dit rien, ne me reproche rien, mais a compris que la situation est compliquée pour moi. Je n’ai pas besoin de lui en parler par la suite, c’est une chose entendue entre nous (enfin j’ose l’espérer).
C’est lui qui va entreprendre de jouer avec le gode noir. Il rajoute par moment le Wand, me faisant monter dans un plaisir auquel je suis accoutumée maintenant. Même si par moment, les vibrations sont tellement puissantes que j’essaie de fuir tout en m’empêchant de bouger tout en suppliant Maître d’arrêter.
À un moment, il enlèvera le gode noir et y fera rentrer ses doigts tout en jouant avec le Wand.
Quand je suis dans ces moments de jouissance, je suis dans ma bulle et bien souvent des envies me viennent. La première aurait été que je sois à quatre pattes, lui, habillé et qu’il me laisse jouer avec le Wand. Mais voilà, il faudrait qu’il remette sa chemise. Comme d’habitude, j’ai du mal à faire fuir ce genre d’idées.
La deuxième est le fait que je glisse mes doigts sur mon clitoris pour accentuer mon plaisir. Je vais prendre l’excuse que je n’en ai pas reçu l’ordre pour ne pas le faire. Je parle d’excuses parce que je ne me masturbe jamais avec mes doigts. Même seule. J’ai un vrai problème avec cela. Maître le sait et je crois qu’il s’est donné pour objectif de me débloquer. Alors le fait que cette idée et cette envie vienne est pour moi inconcevable. Mais le faire l’est d’autant plus. Je la laisse partir même si je dois convenir que l’envie est forte.
La troisième, mais celle-là, je sais que Maître me pousse dans ce sens est de me frotter contre le jouet devant lui. Elle résiste dans mon esprit jusqu’à ce que je cède.
» Maître, est-ce que je peux me frotter contre le Wand pendant que tu me regardes ? »
Il accepte. Je prends un coussin, pose le jouet et me frotte dessus. Maître est allongé, son visage vers mes fesses qu’il tape de ses mains ou frotte ses dents contre elles. Ce qui ne fait qu’accentuer mon plaisir. Lorsque la première jouissance arrive, ce qui il n’y a pas si longtemps entraînait une pause, je continue. De manière plus lente et moins intense. Maître prend le relais et me fait avoir facilement deux ou trois autres puissantes jouissances.
Je ne compte pas, je profite de ces instants qui m’ont échappé durant si longtemps. Je suis concentrée sur le plaisir et la manière dont Maître me fait l’obtenir. Jouer avec un objet vibrant n’est pas bon durant un laps de temps long. Après une ultime, il arrêtera.
Mais voilà, Maître balade ses dents sur tout mon corps. Je ne le supporte pas, je crie, je demande d’arrêter. Je ne veux pas de cela.
Pour vous représenter, je vais utiliser deux méthodes. La première, c’est que je ressens du plaisir, mais c’est tellement plaisant que vous en voulez encore. Dans le même temps, ce plaisir est tellement puissant que cela devient incommodant, insupportable et vous ne pouvez pas le gérer.
La seconde, c’est que je vais comparer les sensations à une attraction. Vous décidez de monter dans une attraction dans laquelle vous savez que vous aurez des sensations fortes. C’est à la fois déplaisant parce que vous avez peur lorsque cela monte haut, parce que vous savez que cela va redescendre. Dans le même temps, l’adrénaline vous apporte tellement du bien que vous adorez. C’est donc un mélange de peur et d’adrénaline qui en fonction du sentiment le plus fort vous fera détester l’attraction ou non.
Le frottement des dents, c’est pareil pour moi. C’est le mélange de plaisir, mais aussi de je ne sais quoi d’autre qui fait que j’ai plus envie de dire que je ne le veux plus.
Maître s’arrête et il entame la discussion sur ce point. Je vais réagir comme une petite fille en riant et ne donnant l’image que je ne le prends au sérieux. Bien que ce qu’il me dit n’est pas tomber dans l’oreille d’une sourde. Il refuse que je dise que je ne le veux plus. Il voit à mon corps que sentir ses dents m’excite et me fait monter en puissance. Par contre, il accepte que je dise que cela soit trop fort. Mais ce qu’il me reproche n’est pas tant ce point, c’est que c’est une lutte entre mon cerveau reptilien et celui qui pense. Le cerveau reptilien est celui qui nous fait réagir par instinct sans réfléchir et qui me fait passer le message : les dents cela excite et apporte du plaisir. Mais le cerveau qui pense dit en quelque sorte : c’est pas bien, je veux contrôler le plaisir et celui-là est trop puissant pour moi donc faut arrêter.
Ce que me dit Maître, c’est que je devrais écouter beaucoup plus mon cerveau reptilien, que j’en ai besoin et qu’il n’y a aucun mal à avoir des envies et ressentir du plaisir. Lorsque je l’écoute, je comprends qu’il parle bien des moments où je suis avec lui, mais pas que. C’est un conseil qu’il me donne pour ma vie de tous les jours.
Je sais que depuis que je le connais, je le fais avec lenteur. Un ami rencontré a donne un coup d’accélération. Mais comme dit, je n’assume pas encore entièrement mon côté soumise. D’autant que lorsque j’écris les situations et les pratiques, la honte, la gêne, l’image que je donne surviennent. Et c’est ce qui est difficile à comprendre, c’est que plus ces sentiments sont présents, plus j’y prends du plaisir. Je suis donc mitigée avec ces deux sentiments.
Mais finalement, je devrais plus me concentrer sur le plaisir vu que cela ne fait de mal à personne bien au contraire.
C’est sur ces réflexions que nous nous allongeons, moi dans ses bras. Nous nous reposons, ne disons rien et j’avoue que ce moment est très agréable. Il n’en faudra néanmoins pas longtemps avant que Maître ne rejoue avec moi. Mais voilà, le téléphone sonne. Pas le choix, je me lève en catastrophe, regarde le téléphone et décide de répondre, car cela peut être important. Finalement, ce sera un coup de fil bénin et je raccroche au bout de quelques minutes.
Je retourne dans les bras de mon Maître et je parle de ma situation personnelle qu’il connaît bien. J’ai l’impression de tourner en boucle et que cela doit l’agacer à la longue. Il m’explique que non, que c’est normal et que certains points de mon histoire sont incompréhensibles, mais qu’il faut accepter la situation telle qu’elle est.
Je veux passer à autre chose, il ne faut guère de temps avant que j’éprouve de nouveau quelques jouissances accordées par mes tétons devenus ultra sensibles ou son pouce en moi qui m’oblige à me remuer pour l’obtenir. Car me rabaisser au point que ce moi qui demande mon plaisir fait partie de ma soumission.
Me connaissant bien, il me pousse au point d’avoir du plaisir sans être assouvie afin que je réclame une chose : me frotter contre son genou.
L’idée me vient et pour en avoir parlé après, l’idée était présente à son esprit avant qu’elle n’arrive dans mes pensées. Je lutte contre cette envie. Elle est trop forte alors je cherche la meilleure formulation :
« Maître, me fais-tu l’honneur de m’accorder ton genou pour me frotter contre lui. »
Il accepte. il s ‘allonge sur le dos et je commence. J’essaie de le regarder dans les yeux, mais j’ai du mal. Par moment je baisse la tête même si je fais un effort pour la relever. Et voilà l’orgasme, celui que j’apprécie tant qui arrive. Le problème avec lui et qu’il arrive en général trop vite. D’autant qu’il me calme et me fait arrêter.
Nouvelle pause. Et de nouveau le téléphone qui sonne. Cette fois, tant pis, je ne me lève pas. Mais voilà, il sonne une deuxième fois. Et merde, il doit se passer quelque chose. J’accours. Finalement, rien de méchant, je dois récupérer ma fille plus tard que prévu.
Bien que ce soit une bonne nouvelle, c’est cet appel qui met fin à la séance. Je reviens dans la chambre et demande à Maître à quelle heure il doit partir. Il m’annonce que malheureusement, il ne peut rester vu que l’heure prévue initialement est atteinte. D’autant qu’il sait que j’ai besoin de repos avant de récupérer ma fille.
Même si j’aurais aimé qu’il reste pour profiter de ses bras, les obligations priment. Il se lève pour se rhabiller. J’enlève mes accessoires, enfile un pantalon, un sweat et des chaussettes. Une tenue confortable bien que je sois loin d’être sexy. Cela n’a pas échappé à Maitre et je me demande ce qu’il pense. Mais je n’ose pas poser la question. Je le raccompagne à la porte. Dernier câlin, dernier bisou mais je dois avouer que j’ai bien du mal à me décoller. Mais je ne peux rien faire pour l’empêcher de partir et je dois avouer que le sommeil me gagne.
Je le laisse partir mais je suis trop fatiguée pour écrire, trop fatiguée pour quoique ce soit alors c’est somnolence devant la télévision jusqu’à récupérer ma fille. Néanmoins, l’article, celui-là, commence à cogiter afin de savoir ce que je mets en avant et comment l’écrire. Car même si j’ai des facilités à ce niveau, l’organisation du texte, ce que je mets en avant, est une réflexion que j’ai en amont. J’ai remarqué que lorsque je ne rumine pas l’article au préalable, ce dernier est moins bon.
Alors j’espère que celui-là vous aura plus. N’hésitez pas à me le dire.
Blog de Lili Soumise
Blog de Lili Soumise – Une soumise BDSM raconte sa soumission
Encore un magnifique témoignage d’une séance mémorable telles que vous les aimez.
Ne vous en privez surtout pas même si vous réfléchissez plus que nécessaire.
Suite prochainement ?
Bonjour, comme il m’a été conseillé, je vais écrire de plus en plus sur mes reseentis et mes interrogations. Je ne réfléchis pas plu que d’habitude, c’est juste que je l’ai mis un peu plus mis en avant.
La suite quand je verrais Maître
Merci Lili.
Je n’avais pas vu votre réponse.
Faites comme vous le sentez, comme vous le souhaitez.
Faites-vous plaisir avant tout.