Pour ce soir, les ordres sont les suivants : nue avec mon collier, mon rosebud, des talons et un tablier de soubrette. Mon coussin, le gode noir, le Wand, les pince-tétons et le gode ventouse devant être sortis.
J’ai bien compris que je serais au service de Maître. Ce dernier m’a même demandé ce que je souhaitais manger.
La question que je me pose est comment je dois attendre Maître quand il arrivera. Ai-je le droit de le regarder dans les yeux ? Dois-je le vouvoyer ? Dois-je l’appeler Monsieur ou Maître ? Dois-je croiser les mains devant moi ?
Je n’ose demander les règles et décide d’agir instinctivement. Des scénarios se dessinent dans ma tête tandis que les minutes défilent. Et ce, bien que Big Bang Theory défile sur ma télévision me permettant de me calmer et de ne pas trop m’exciter.
Maître arrive. Je suis prête depuis longtemps, J’éteins la télévision et me précipite à ma porte que j’entrouvre. Je décide de croiser les bras et de le regarder. Aucune remarque, bon, je n’ai commis aucun impair. Il m’embrasse et me regarde ravi de voir que j’ai obéi.
« A genoux. »
J’obéis et comprends ce qu’il attend de moi, c’est devenu un rituel. je lui en lève les chaussures et les chaussettes. Maintenant que j’y pense, je ne lui ai pas baisé les pieds instinctivement et je n’en ai pas reçu l’ordre. Est-ce un impair ? Je ne pense pas vuq ue Maître m’aide à me relever.
Nous allons dans le salon. Il en profite pour poser son sac et Burger King sur ma table. Je me doute que je vais devoir le servir à un moment donné.
Nous nous installons sur mon canapé, moi dans ses bras. J’adore ses moments où nous profitons de parler. Cela me permet de me détendre, d’apprécier sa tendresse et ses caresses sur mon corps.
Je lâche prise tellement je suis bien. J’oublie presque que notre dîner est en train de refroidir. Je le fais remarquer à Maître :
« Ce n’est pas grave et tu peux réchauffer. »
Peu de temps après, il me donne une fessée pour me faire lever. Je suis face à Maître et prend en bouche chacun de mes tétons avant de mettre en place les pince tétons sur mes seins.
Il déplace mon coussin près de la table et je dois attendre à genoux. Juste le temps que Maître s’assied à table.
« Bonne, viens.
Je me lève et vais à côté de Maître.
– Sers-moi.
Je sors du sac une partie car en vérité Maître m’aide. Je mets ce qui me revient de mon côté et le reste devant lui.
– Penses-tu mériter de manger à table ?
Sincèrement, je ne me vois pas ce soir manger autre part qu’à table. Mais si je dis oui et que ce n’est pas la bonne réponse, je risque la punition mais si je dis non, je ne mangerais pas à table mais comme il me le dira plus tard ce serait par terre voire même dans ma gamelle.
– Je pense oui Maître.
– Tu peux. »
Je m’assieds mais ne commence pas à manger. Maître le voit et me donne l’autorisation. Avec lui, je ne sais pas toujours quand je dois l’obtenir ou non même si je commence à la demander à peu près pour tout. Nous continuons la discussion tout en mangeant.
N’oubliez pas que je suis nue, avec un collier, un rosebud, des pince tétons et des talons alors que Maître est habillé. Le contraste me paraît maintenant normal. Même si je dois avouer que manger ainsi un Burger King n’est pas habituel. Je fais attention à ne pas me salir. Maître, quant à lui, ne dit rien sur cette situation mais je sais que cela lui plaît que je sois avilie même dans un instant bénin du quotidien.
Nous finissons de manger avant de retourner sur mon canapé. Maître en profite pour enlever les pince-tétons et constater l’hypersensibilité de ses derniers.
Je suis sur Maître et j’avoue que les caresses de ses mains sur mon corps me détendent tellement que je pourrais dormir. J’ai l’impression d’être massé et cela fait tellement du bien qu’une autre personne prenne soin de moi. Je désespère de trouver une personne qui pourrait le faire bien plus souvent.
La détente permet aussi à Maitre de pouvoir faire ce qu’il veut de moi. Même si dès qu’il s’approche de certaines parties de mon corps, je m’offre volontiers à lui. Il ne faut pas oublier qu’une soumise offre sa soumission tout comme son corps. C’est même la clef de la relation.
L’accès à mon corps lui est d’autant plus facile que je suis allongée sur le dos sur Maître.
Bien évidemment, il en profite pour vérifier que je suis loin d’être sèche et de jouer avec mon plaisir. Quand je dis jouer, il me permet d’accéder à ce plaisir mais au moment où il peut se transformer en jouissance, il s’arrête m’obligeant à émettre des plaintes. Ces dernières sont en général des râlements. Car si c’était avec les mots, je serais probablement punie. Quoiqu’en fait, je n’en sais rien. Encore un point non éclairci mais qui n’est pas si grave finalement.
Je finis par exprimer mon sentiment par des mots :
« Ce n’est pas drôle. »
C’est donc dans un état d’excitation extrême que Maître m’ordonne de m’allonger sur le dos sur mon lit. Je me lève et m’installe. Le gode noir et le Wand n’attende qu’à être utilisés.
Maître vient me rejoindre et commence par prendre en bouche mes tétons avant d’effleurer ses dents sur mes cuisses me faisant hurler. Je résiste au fait de ne pas bouger tellement les sensations sont puissantes. Car les ordres sont clairs : rester immobile et subir.
Même s’il le sait que lorsque c’est aussi puissant, je ne peux pas m’en empêcher. Je fais de mon mieux pour prendre sur moi. Comme on en a parlé, quand ces sensations sont présentes, je suis perdue, je n’y suis pas habituée et je ne sais que faire. Maître me dit simplement de lâcher prise et de vivre. Je veux bien mais, même si j’ai progressé, appliquer ses conseils n’est pas si simple.
En attendant, Maître continue de jouer avec mes sensations en insérant sa langue dans mon intimité, en aspirant mes lèvres ou en effleurant ses dents avec ma partie intime.
Il sait les sensations qu’il me procure par ces pratiques et est plutôt fier de me faire hurler/ Il me laisse de temps en temps avoir un plaisir plus doux juste en me mangeant mais je sais que ce n’est qu’une pause pour aller plus loin dans les sensations. Même si je dis souvent que c’est tellement insoutenable pour moi que c’est presque de la torture. Tout comme je le dis souvent, le plaisir exprimé par Maître, je ne l’avais jamais fait avec aucun homme. Selon lui, je ne suis tombé que sur des hommes qui ne connaissent pas le plaisir féminin. Enfin, un a essayé mais il respectait mes non tandis que Maître laisse les sensations quelques secondes durant avant de le respecter. Ce qui, je l’ai compris, permet peu à peu avec le temps de repousser les limites que finalement je me suis imposée inconsciemment.
Maître finit par se saisir du Wand. Il le fait parcourir sur tout mon corps, mes seins, mes hanches, sous les bras, entre mes lèvres, sur mon clitoris. Bref, partout sur mon corps. Je monte peu à peu dans le plaisir Même si mon corps remue dès qu’il s’approche de mes lèvres intimes. Toutefois, j’appréhende le moment où il laissera le Wand pour me faire aller jusqu’à la jouissance. Je sais que les sensations seront fortes, très fortes.
D’ailleurs, Maître décide de le faire. Je prends sur moi le temps que je peux mais je finis par supplier Maître en hurlant. Bien que je sache que je n’en ai pas le droit, ma main s’approche pour se saisir du Wand juste pour l’écarter. Maître finit par me l’enlever. Je reprends à peine ma respiration que Maître recommence.
Je hurle d’arrêter. Je ne tiens pas, ces sensations qui m’envahissent sont insoutenables, je ne peux pas lâcher prise. Je veux que cela s’arrête. Je supplie de nouveau Maître qui finit par le retirer.
Mais il n’en a pas terminé. Il s’empare du Gode noir et essaie de me pénétrer avec. Ce n’est pas agréable. Il m’ordonne alors la levrette afin qu’il puisse me posséder avec ce jouet qui rentre avec une facilité déconcertante. Je remue même pour l’aider.
Une pensée me traverse l’esprit : je dois vraiment être chienne pour qu’il puisse rentrer en levrette. Cette pensée me paraît étrange et je préfère la laisser filer.
Maître fait quelques va-et-vient m’obligeant à gémir avant de s’emparer du Wand pour le poser sur le rosebud, ou le gode noir.
Je prends un plaisir incroyable. J’aide même mon corps à obtenir son dû m’obligeant à m’avilir, à me conduire bestialement puisque Maître a décidé de ne plus bouger et que si je veux ma jouissance, c’est à moi de l’obtenir. Il aime que je la réclame ainsi, revenir à mes bas instincts. Il aime me voir m’humilier de la sorte. Et ce, jusqu’à la jouissance ultime.
Maître s’allonge à côté de moi sur le dos. Je ne bouge pas tant que je n’en ai pas reçu l’ordre. Quand ce dernier arrive, je me précipite dans ses bras. Maître est en caleçon. Quant à moi, j’ai toujours mon collier, mes talons, mon rosebud et mon tablier.
La pause ne dure guère longtemps car quand nous sommes allongés l’un contre l’autre, Maître rejoue avec mes seins puis avec mon intimité. Je ne sais comment mais très souvent comme ce soir, je me retrouve alors allongé sur le ventre, à devoir bouger pour obtenir mon plaisir avec ses doigts en moi.
Il m’encourage en disant ; « Vas-y ma chienne. Cookie, branle-toi sur mes doigts. Donne-toi du plaisir Cookie. »
Entre deux jouissances, je réponds soit Oui Maître soit Waouf mais j’avoue que ce n’est pas évident. Mais bizarrement, j’attendais ces encouragements qui jouent sur mon lâcher prise ainsi que sur mon plaisir.
C’est comme si, par moment, je me conditionne et ne m’autorise pas ce plaisir tant que je n’en reçois pas l’ordre. Comme il est vrai que lorsqu’il me dit ces mots qui jouent sur mon humiliation permet une libération dans mon cerveau qui m’autorise à revenir à un niveau bestial lui permettant d’accéder au plaisir. Sans ces mots, le plaisir est présent mais à un niveau différent et je bouge beaucoup moins. Avec ces mots, je me lâche complètement.
Je suis tellement bestial que je finis presque à m’asseoir sur ses doigts comme une chienne :
« Là, je suis Cookie
– Oui ma chienne
Je remue, le plaisir est là. Je sens l’orgasme arrivé mais pour l’instant, je ne peux l’obtenir ainsi et mon corps le réclame. Je sais comment le provoquer. Au début, il me fallait plusieurs minutes avant de l’exprimer. Ce soir, il ne s’agit que de quelques dizaines de secondes avant de demander :
– Est-ce que je peux m’humilier en me frottant contre ton genou Maître ?
J’ai volontairement choisi le terme humilier car c’est bien le cas et c’est aussi une manière pour moi de réaliser que c’est ce qui m’excite le plus et de commencer à l’accepter. Cela montre aussi à Maître que je suis bien consciente de la situation même s’il le sait déjà plus ou moins.
– Oui comme une bonne petite chienne Cookie. »
Maître s’allonge sur le dos. Je m’installe sur son genou et je me frotte comme une chienne afin d’obtenir l’explosion et qui met fin en général à l’excitation du moment : l’orgasme.
Je me calme et m’allonge sur Maître avant de décider de retourner dans ses bras. Je reprends mes esprits, mémorise ces moments pour pouvoir les raconter.
Même si une situation cocasse se produit alors. Nous avons une discussion durant laquelle il rigole en me disant que j’ai une réaction typiquement féminine. Je ne comprends pas parce que pour moi c’est important et j’ai l’impression qu’il ne me prend pas au sérieux.
Là, je dois avouer que je finis par avoir une réaction typiquement féminine en allant à l’autre bout du lit en lui tournant le dos afin de bouder parce que je ne comprends pas la situation et que j’ai l’impression qu’il se moque de moi alors que c’est un sujet important où j’ai certes un petit intérêt personnel mais pas que. C’est aussi pour lui.
C’est alors à son tour d’avoir une réaction typiquement masculine en s’approchant de moi pour me pénétrer de nouveau avec ses doigts:
« Tu as de la chance que je sois ta soumise et que je dois subir tes envies. »
Il me répondra que si j’avais été sa femme, une croix de Sainte André serait présente.
Il finit par s’éloigner en revenant avec la roulette à picos. Cette dernière aura accès à tout mon corps y compris mes lèvres intimes. Je monte dans le plaisir avec une telle puissance que je dois avouer que j’ignore si cela me procure du bien ou me fait mal. J’ignore si je dois dire Aïe ou gémir. Même si ce sont les gémissements qui finissent par gagner.
Maître veut me faire avouer que je peux jouir avec cet instrument de torture et je dois le reconnaître même si Aïe.
Il me prend alors dans ses bras, emprisonne mes bras avec une main et mes jambes et me fait monter comme jamais. J’ai envie de fuir mais ne le pouvant pas, je me raisonne et reste immobile mais je dois avouer que j’ai bien du mal à le rester tellement c’est puissant. Cette fois, il me laisse aller jusqu’à la jouissance qui, d’ailleurs, ne met guère longtemps à s’exprimer.
Il laisse la roulette de côté et me prend dans ses bras.
Je suis si bien et si détendue que Morphée m’appelle. J’en fais part à Maître qui me dit de me laisser aller mais les accessoires et la lumière m’en empêche. Il m’autorise à me délester du tout, je finis par éteindre et retourne dans ses bras.
Néanmoins, je lui explique mon incompréhension du fait que je sais qu’il ne peut pas rester la nuit entière. Il m’indique qu’il partira quand je serais endormie. Bizarre, car peu de temps après, j’entends à sa respiration qu’il s’endort à moins qu’il ne somnole. Peu importe, le sommeil s’empare de moi.
Ayant un repos peu profond, je l’ai entendu se lever et partir mais comme dans un rêve puisque je me rendors aussitôt. Je me réveillerais plus tard dans la nuit prenant conscience qu’il est bel et bien parti. Et ce, avant de me rendormir de nouveau.
Le lendemain, je me réveille sourire aux lèvres, dans un bien-être absolu. Je décide de changer certaines habitudes pour moi.
Mais je me pose une question, ce moment si fugace a-t-il bien existé ? Ou était-ce un rêve ? Je dois l’admettre que s’il n’y avait pas de trace écrite d’échanges avec Maître, je pourrais presque croire que cet homme n’existe que dans mon imagination. J’aimerais bien le revoir la semaine suivante mais je doute de la faisabilité. Et cela me rappelle que ce soir en me couchant mon lit sera bien vide et qu’il est peut-être temps d’agir pour qu’il ne le soit plus.
Mais ceci est une autre histoire.
Encore un magnifique récit Lili.
Je suis actuellement dans la Drôme où nous passons quelques jours avec des amis et il m’arrive de penser à vous également.
Au plaisir de vous lire dans de nouvelles aventures.