Il a été décidé que Maître Yannick m’emmène dans un sauna libertin. En réalité, c’est moi qui vais récupérer Maître et nous conduit dans ce lieu de détente.
Il m’a ordonné de mettre une robe décolleté et qui n’est tenu que par un noeud derrière mon cou. Il n’a rien mentionné mais j’ai mis mon collier public auquel j’ai accroché ma médaille.
C’est ainsi que Maître découvre ma conduite et bien évidemment, c’est ce jour-là que je rate un créneau. Je suis un peu dégoutée car la dernière fois, seule, j’ai réussi sans problème. Je ne fais que confirmer un les préjugés sur les femmes et les créneaux.
Peu importe, nous entrons dans ce lieu habituel pour nous. Au vestiaire, enlever une robe et deux chaussures ne me prend guère de temps. Comme le veut les ordres, je m’agenouille afin de déchausser mon Maître et lui enlever ses chaussettes. Et ce, avant d’embrasser ses pieds. Il m’ordonne alors de lui enlever son pantalon et son caleçon, toujours à genoux.
Ma récompense, avoir son sexe en bouche quelques minutes. J’aime l’avoir en bouche. Il en profite pour me rabaisser avec des paroles et des caresses sur ma tête tout en vérifiant l’état de mon humidité.
Une fois satisfait de sa chienne, il m’aide à me relever et nous faisons le tour. Nous découvrons ainsi un nouvel accessoire : une croix de Sainte André. Maître me promet de l’inaugurer.
Nous redescendons pour aller nous détendre au jacuzzi. Je suis allongée sur lui. Il a alors un accès total à mon corps entier. Chose dont il profite puisque pendant une bonne demi-heure voire plus, il joue avec mes tétons, joue avec mes deux trous, vérifie mon état de chienne quand il pose son orteil au bord de mes lèvres afin de m’y frotter. Par moment, il me frustre quand dans d’autres, il me laisse aller au plaisir.
Il me donne la sensation de vouloir me mettre dans un état bestial sans me satisfaire afin de mieux lui obéir pour la suite. Comme le savent les abonnés, des ordres dans ce lieu sont en attente. Raison pour laquelle nous en discutons car Maître ne souhaite qu’une chose que je les réalise.
Un couple s’assied proche de nous. Nous les regardons mais repartons dans nos jeux. Et ce, jusqu’à ce que des mains, qui ne sont pas celles de Maître se posent sur moi. Je laisse faire.
Elle et lui me caressent doucement. Je commence à caresser les seins de cette femme. Maître me relève et je suis debout face à elle. Je ne vais pas dire qu’il s’agisse de passion bien que j’aurais aimé. J’attends même que l’on puisse s’embrasser mais elle a la tête baissée et ne sens aucune envie en ce sens.
Maître glisse ses doigts en moi et me révèlera que mon corps a plus qu’apprécié ce moment. L’homme caresse mon intimité mais de manière timide. Finalement Maître s’occupe de Madame et Monsieur me caresse et m’embrasse passionnément.
Nous finissons par monter dans l’endroit public. Quand je m’aperçois de ce choix, j’appréhende et Maître le sait. J’essaie de faire abstraction et de me concentrer sur le plaisir et le moment à quatre.
Je prends en bouche le sexe de Monsieur tandis que Maître s’occupe de Madame. Je ne peux pas vous dire ce qu’il lui fait. Mais nous ne sommes jamais loin car des mains sont sur mon corps ou des doigts glissent en moi. Par moment, je caresse les seins de Madame.
Plusieurs positions sont adoptées de manière a ce qu’à un moment, nous sommes toutes les deux en train de lécher le sexe de Monsieur. Maître indique que c’est un joli spectacle.
Le terme est bien choisi vu que des spectateurs sont présents y compris des femmes.
Mais j’avoue que lécher ou prendre en bouche un sexe est sympathique mais comment dire, je veux aussi que l’on s’occupe de moi. Monsieur finit par le comprendre et me mets en position de levrette. Mon visage est face au spectateur mais je baisse ma tête. Je ne peux pas les regarder même si ma curiosité me pousse à jeter des coups d’oeil.
Au beau milieu de la pénétration, il parle à sa femme dans la langue étrangère et c’est ce qui mettra court. Quand il s’arrête, j’ignore s’il a éjaculé mais me fait comprendre qu’il a terminé.
Mais en effet, Madame a sûrement été frustré car elle n’a pas vraiment pris son pied avec son cunnilingus et vu qu’actuellement, il a un petit souci pour bander dur, il n’a pas pu la pénétrer non plus.
Bref, c’est ce qui met fin au jeu même si je reste sur ma faim. Un black s’est approché de nous et nous signifie que lui aussi veut du plaisir. Il se prend des refus de notre part mais aussi de la part de celle de nos partenaires de jeu.
Nous descendons nous rafraîchir et débriefons. Toutefois, je dois retourner au vestiaire vérifier une information sur mon téléphone. Quand je reviens, Maître me traite comme un animal en tapant sur ses genoux et avec des paroles explicites. Je suis gênée mais ai-je le choix ? Après tout, je l’ai demandé.
Est-ce que cela me plaît ? Je l’ignore. La réponse est compliquée surtout dans ces conditions bien que Maître se fie aux réactions de mon corps qui, lui, donne une réponse claire à cette question.
D’ailleurs, une autre gêne apparaît quand Maître m’avoue la réaction de mon corps quand je caressais cette femme. Je sais que ce n’est pas ce que je devrais éprouver mais peut-on maîtriser ses sentiments et son ressenti ?
Il est vrai que sur le moment, je n’ai pas réfléchi. je vivis le moment, je ressentais du plaisir, j’aurais amé plus de passion. A froid, dans le débrief, ce n’est plus le plaisir ou les envies qui se révèlent mais la réalisation de ce qui s’est passé et cette foutue gêne. Bien que je sache qu’elle ne devrait plus exister.
De la même manière que je n’arrive pas à regarder les spectateurs quand je prend du plaisir. C’est la chose la plus terrible à date pour moi. Même si je sais que les regards seraient sûrement bienveillants ou qu’eux-mêmes prennent du plaisir ou s’en donnent, je n’y arrive pas. J’admire beaucoup une femme, qui, elle ne cherche que cela, le regard des autres pour leur donner envie. Attention, elle le fait dans un certain cadre et certaines conditions.
Maître me dit qu’il va m’aider et travaille dessus pour me guider afin de dépasser ses gênes. Il est vrai que du chemin a été parcouru.
Il constate également que quand il me présente en tant que sa soumise à une de ses connaissances, pas de gêne, je suis naturelle. Ils parlent de plusieurs sujets qui ne me concernent en rien. J’attends simplement la fin de leur conversation.
Quand elle arrive, direction un coin câlin, fermé mais avec des barreaux. Maître commence son fameux cunnilingus. Et ce, quand un homme me caresse la tête et semble vouloir entamer une conversation : « Bonjour Madame ca va ? »
Comment dire ? Je n’ai aucune envie de taper la discussion. Je veux être concentrée sur mon plaisir et juste envie de lui dire : « Fous moi la paix. »
Je réponds quelque chose comme : « Pas envie de discuter merci de vous taire. Je veux me concentrer sur mon plaisir. »
Je sais que dans l’autre salle, il y a du monde et du mouvement. Mais je demande à ce qu’ils sortent quand j’entends quelque chose qui contient le mot salope. car j’ai eu l’impression que cela m’était adressé.
Peu importe, Maître me fait grimper avec sa langue, ses doigts, ses morsures. J’émets des plaintes de chienne ou gémit avec des bruits bestiaux. C’est même parfois insoutenable alors je demande à ce que cela cesse. Enfin, je prends sur moi et le dit quand je ne tiens plus. Ce qui me vaut une dernière poussée de jouissance avant que Maître cesse.
Aucune main n’a pu me caresser pendant ce temps car je ne le voulais pas puisqu’ils ne m’ont pas provoqué cette envie. C’est quelque peu dommage car j’aimerais que cela se produise mais rares sont les fois où cela est arrivé.
Ces jouissances mettront fin à ces instants de plaisir puisque nous allons au vestiaire et nous rhabiller. Je ramène Maître et j’avoue que cela me fait bizarre comme sensation.
Je repars chez moi en resongeant à cette femme et à ce qui s’est passé. En réalité, j’y songerais jusqu’à ce que j’écrive.
Pour être honnête, j’ai procrastiné à l’écrire et certainement que cet article est moyen comparé aux autres. Ecrire donne du concret aux moments vécus. Ecrire confirme que cela s’est passé. Je n’ai pas honte d’avoir vécu ce moment mais dire que je l’ai fait est compliqué pour moi. Bien que le plaisir était présent tout comme le consentement.
J’aurais aimé même que l’on sembrasse et que l’on joue un peu plus toutes les deux.
De le relater me fait un effet étrange comme si j’aurais aimé que cela soit une autre personne qui l’a vécu. Ce qui est un peu le cas vu que ce n’est pas Lili mais Cookie qui a vécu ce moment.
Cela va vous paraître bizarre, mais c’est comme si cela n’était pas normal. Bien que je ne sois pas sûre de connaître la définition de ce mot. Tant que cela ne porte préjudice à personne, cela ne peut pas être un problème. Au contraire. Alors pourquoi ?
Le début de la réponse est certainement que, pour plusieurs raisons, me laisser aller à mes envies et au plaisir n’étaient pas forcément possibles. Aujourd’hui, toutes ces barrières ont sauté mais, il est plus facile d’agir selon ce que l’on connaît, c’est rassurant. L’inconnu fait peur. Sûrement pour cela, ou pas.
Et certainement que je me pose bien trop de questions pour un petit détail.