En ce vendredi, Maître vient me chercher à une gare parisienne. Ma journée a été compliquée et je me demande si c’est une bonne idée de se voir au vu de mon mental. Je finis par conclure que oui puisque j’ai énormément besoin de câlins. Mais de là, à aller à Cris et chuchotements ou au Moon, je l’ignore.
Toutefois, j’ai 3 tenues :
• le pantalon, t shirt et pull pour ma journée
• Une robe noire élégante (enfin, je l’espère) et des collants jarretelles
• Un corset avec une minijupe et des collants jarretelles.
Ne sachant où il m’emmène, dès que a journée est terminée, je mets la robe noire. Je me dis qu’à défaut, je me changerai dans la voiture, ce qui serait loin d’être déplaisant pour mon Maître.
En plus de mes tenues, j’ai pris comme il me l’a demandé : le collier, la laisse, le Wand. Je prends l’initiative de prendre un oeuf télécommandé.
Quelle est ma surprise quand quelques heures avant de se voir, je reçois un texto : « Mets ton Rosebud ma chienne. »
Je relis le texto de l’avant-veille et me rends compte qu’il faisait parti des jouets à prendre.
« Maître, je l’ai oublié. Mais à la place, j’ai l’œuf télécommandé.
– Mets-le ! Mais tu seras punie. »
Je lui obéis. Arrivée à la gare, Maître est très mal garé. On se dit rapidement bonjour, il m’ouvre la portière et Maître avance de quelques mètres.
Je soulève ma jupe :
« Pourquoi ne l’as-tu pas fait en montant ?
– Nous étions pressés. »
Nous nous disons bonjour de manière correcte. Il me tend la main et je comprends ce qu’il souhaite : la télécommande.
Je le vois qui l’allume, mais aucune réaction. Je me doute, car si l’œuf n’est pas utilisé après une durée d’inactivité, il s’éteint. Je le sors, l’allume et le remets.
Bien évidemment, sur tout le long du chemin qui nous emmène au Moon, l’œuf est allumé.
À des moments, je ne peux m’empêcher de mettre mon châle devant la bouche tellement je suis gênée par le plaisir qui m’envahit.
Est-ce que Maître le voit ? Je l’ignore. Dans tous les cas, il n’en dit mot.
Maître se gare, mais c’est un endroit inadéquat. J’ai alors un pressentiment comme quoi nous ne retrouverions pas la voiture s’il se met là. Je lui en fais part. Bien que ce soit irrationnel, il m’écoute et après avoir fait un tour, il se gare à l’endroit habituel. (même si celui-ci est aussi inadéquat, car normalement pas autorisé, le risque est juste une amende).
J’attends que Maître et sorte m’ouvrir. En effet, une chienne ne peut ouvrir une portière, n’est-ce pas ?
Nous nous dirigeons vers le Moon et quelle surprise ! Une amie s’y rend également.
Dans ces cas-là, je retrouve ma timidité. Je me fais discrète, en retrait et les laisse discuter même si je ne perds pas une miette puisque je suis une curieuse maladive.
D’ailleurs, dès que l’on peut rentrer, je pose quelques questions pour situer cette amie. Est-ce une amie proche ? A-t-il coquiné avec elle ? Est-ce que c’était à son anniversaire qu’il a été ? Avait-il été coquin cet anniversaire ?
Il est vrai que bien que Maître ait une compagne et sois libertin, je suis un peu jalouse et j’ai du mal à le voir ou à l’imaginer avec une autre femme. Je sais que j’ai travaillé sur moi et pourrait l’accepter et peut-être même y prendre du plaisir. Mais que voulez-vous ? Tant que je ne le vivrais pas, je ne saurais le dire. Mais vu qu’on risque de la recroiser, je me dis qu’il n’est pas impossible que ce soit pour ce soir.
Nous finissons par entrer, récupérer les paréos, les serviettes et nos clefs. Maître prend le tout et nous montons au vestiaire. Il me donne ma clef et pose le reste en hauteur.
Maître prend son temps tandis qu’en moins de cinq minutes, je suis nue. Je demande alors à avoir serviette et paréo :
« Non, tu restes nue. »
Je n’ai qu’une envie, mettre mes bras autour de mes seins. Je ne le fais pourtant pas parce que je sais que Maître n’apprécierait pas. Alors, je patiente tandis qu’à son tour, il se déshabille.
Il me tend enfin mon paréo et comme quoi, j’ai bien du mal à trouver le sens et à le mettre.
Nous descendons au coin bar et vu que nous n’avons dîné ni l’un ni l’autre, nous nous servons une assiette et un verre.
Nous nous installons à une table l’un en face de l’autre. Maître revient sur ma minisérie du chalet (cliquez pour lire les 5 épisodes). Il m’indique les pratiques qu’il aimerait voir réaliser dans un temps proche. Et comme à mon habitude, une gêne s’installe.
Certes, je l’ai écrit. Certes, je fantasme. Certes, j’aimerais beaucoup. Mais de là, à le faire et à l’assumer, c’est une autre histoire.
Rassasiés, nous allons au jacuzzi. Je suis dans les bras de Maître qui a accès ainsi à tout mon corps. J’ignore pourquoi, mais il aime bien utiliser mes tétons comme des joysticks.
Après cette journée, me détendre ainsi me fait un énorme bien. Ce qui fait rire Maître, c’est que je profite de ce moment pour me rappeler des choses que j’ai oubliées de faire :
« Ce n’est pas l’eau mémorielle ! »
Un homme est assis proche de nous dans mon champ de vision. Je l’étudie et le trouve à mon goût et me dit : « Pourquoi pas. »
Tandis que Maître joue avec mon corps, je lance des regards et des sourires :
« Il t’a touché ?
– Non Maître, mais s’il le fait, je le laisserai faire. »
Malheureusement ou heureusement, il n’en fera rien. Maître décide qu’il est temps d’aller dans un coin câlin. Je me tâte, est-ce que je demande à cet inconnu de nous suivre ? J’aurais été seule, je l’aurais probablement fait. Mais je suis avec Maître et j’ai l’impression qu’il n’acceptera pas. Alors, je me contente de suivre Maître.
Il m’emmène dans un coin qui se ferme et m’ordonne de m’allonger.
Je lui obéis à la fois avec plaisir et appréhension. Car sentir ses doigts et/ou sa langue farfouiller mon intimité et qui me fait littéralement grimper au rideau, j’adore.
Mais bien évidemment et vous le savez très bien, Maître ne s’en contente pas puisqu’il y met aussi ses dents et me mord les cuisses, mes lèvres ou même mon clitoris.
C’est un éternel débat entre lui et moi. Pour lui, vu que je mouille et que ma jouissance est multipliée, j’adore. Pour ma part, c’est presque de la torture parce que oui le plaisir est là mais tellement puissant !
Je sais qu’il rêve d’une chose que je n’appréhende pas. mais je suis toujours tendue quand sa bouche s’approche de ma peau car est-ce un bisou ou une morsure.
Dans tous les cas, mes gémissements arrivent bien vite. Mon premier réflexe est de les étouffer, voire de les bloquer. Mais je sais pour en avoir discuté, si je le fais, ce serait une punition. Je prends sur moi pour les laisser sortir qu’ils ne soient que murmures ou hurlements.
Inconsciemment, je me saisis du poignet de Maître lorsque c’est puissant :
« Depuis quand une soumise entrave son Maître ?
– Pardon Maître. »
Je le libère, mais j’ai droit à des fessées sur ma chatte et fesses pour la peine.
C’est lui qui se saisit de mon poignet et continue :
« Retourne-toi.
Je me mets en levrette
– Pas en levrette. Viens vers moi. »
Je m’allonge sur le dos. Ma tête au-dessous de son sexe. J’ouvre la bouche et je le laisse y insérer sa bite et faire les mouvements qu’il souhaite. Je sais bien qu’il est en train de me baiser ainsi et que je suis à sa disposition. J’avais même envie qu’il me rabaisse en lui léchant les couilles. Chose qu’il ne fera pas, mais cela ne l’empêche en rien de me faire gémir en continuant de jouer avec mon intimité.
Une fois qu’il me sent rassasiée. Il me libère de son sexe et retournons au coin bar.
Nous nous installons dans un endroit où l’on peut faire des choses comme être assis à plusieurs. En face de nous, un groupe est installé et les saluons poliment. Nous ne cherchons pas à nous immiscer et buvons tranquillement.
Ce groupe finit par partir et sont vite remplacés par un couple. La femme se relève bien vite et s’assied à côté de Maître. À ma droite son homme (enfin si c’est bien son homme, car dans ce genre de lieu, on ne peut savoir).
Je n’ai pas aimé cette intrusion, car nous n’avions donné aucun signe indiquant que l’on voulait de la compagnie et je voulais ce moment privilégié à deux pour me détendre et profiter du moment présent.
Un homme s’ajoute à notre groupe et s’installe derrière la femme aux seins libres. Il les caresse tandis qu’elle nous parle du Cap d’Agde, de libertinage et de la difficulté qu’elle et son mari ont du mal à trouver des partenaires. Je vois bien sa main qui se pose sur la cuisse de Maître. Ses intentions sont claires et évidentes.
Maître ne met aucune protestation et lui annonce que je suis sa soumise. Si lui l’assume, pour ma part, j’ai bien du mal même quand je suis seule avec lui alors en public…
En face de nous, un couple nous fait une démonstration de plusieurs positions de Kamasutra. Et j’avoue que cela me donne envie.
La femme se décide à nous faire la proposition de jouer ensemble. Au lieu de refuser (chose que j’attendais), Maître se tourne vers moi et me pose la question.
Je refuse. Car même si je comprends qu’aborder n’est pas une chose simple, sa manière d’être, de parler, de faire ne me donne aucune envie. J’en oublie que le principe du libertinage est de donner et de recevoir du plaisir. Mais avec eux, je ne le sens pas.
Il nous laisse et décidons de retourner au jacuzzi.
Nous nous installons dans un coin et je repère deux hommes seuls. L’un d’eux ne me donne aucune envie. Le second pourquoi pas. Alors que je viens de refuser un couple, un homme seul me tente vraiment ce soir.
Je le regarde et lui lance quelques sourires. Jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’un jet d’eau tombe pile-poil sur mon clitoris.
Aussi étrange et bizarre que cela puisse être, je joue avec lui et me laisse aller au plaisir.
« Tu crois que je ne sens pas tes coups de reins et ton plaisir qui monte.
– Un jet d’eau est bien placé Maître. »
Bien évidemment, Maître s’en rend compte et joue avec. Ses doigts ne me pénètrent pas, car c’est interdit quoique cela ne l’ait pas dérangé de me pénétrer le cul avec l’un d’eux.
J’avoue que je voulais stopper et arrêter, car je me dis que ce n’est pas normal de prendre du plaisir avec ce simple jet d’eau. Mais j’ai tellement besoin de ce plaisir que je me laisse aller.
L’homme s’est rapproché, mais Maître m’avoue qu’il ne le sent pas. Alors j’arrête de le regarder, car ce ne sera pas possible avec lui non plus. Je suis un peu déçue. Mais je ne vais pas forcer Maître et je sais que je peux avoir confiance en son intuition.
Maître continue à jouer avec mon excitation et est très content de me voir jouir rien qu’avec un jet d’eau et ses doigts dans mon cul. Quand il me caresse le clitoris, je crie un aïe qui a réveillé tout le monde dans le jacuzzi. Maître a tellement joué avec lui qu’il est ultra sensible.
Il continue par ailleurs. Après une dernière jouissance, Maître me juge prête pour aller de nouveau dans un coin câlin. Par manque de chance, les coins souhaités sont pris. Dans un coin ouvert, nous retrouvons son amie. Il lui parle et bien évidemment, je me mets en retrait.
Maître lui avoue que je sois soumise et m’oblige même à dire devant elle « Maître. »
Sachant que si je le disais trop bas, il me ferait recommencer, je le dis plus fort que ce que j’ai prévu. Même si mon corps exprime ma gêne en le faisant.
Nous, car je m’y mêle finalement, entamons alors une discussion sur la soumission et elle nous explique qu’elle a pu faire des jeux de soumission sans le savoir. Qu’une initiation lui avait plu. C’est toujours intéressant d’échanger sur ce sujet avec une personne ouverte qui cherche à comprendre.
Par contre, durant notre discussion des hommes ne cessaient de faire des allers-retours en regardant les coins câlins. J’ai pu voir trois hommes au moins quatre fois. Mais plus le temps passe, moins je me sens à l’aise. Je me sens oppressée à cause de ces vautours. Ce qui me rassure, c’est que je ne suis pas la seule à le ressentir. Et c’est même ce qui va nous convaincre de quitter le Moon.
Nous retournons au vestiaire après avoir pris un dernier verre. Mais une fois que nous y sommes Maître m’oblige à m’y diriger nue « Tu ne dois pas avoir honte de ton corps. Il mérite d’être vu. »
J’aurais bien le réflexe de cacher mes seins, mais je sais que cela ne conviendrait pas à Maître Yannick.
J’attends quelques minutes d’avoir l’autorisation et finis par ouvrir mon casier et me rhabiller.
C’est ainsi que nous prenons la route pour mon domicile. Bien évidemment, Maître passera la nuit avec moi, mais ce sera pour le prochain article
Blog de Lili Soumise
Blog de Lili Soumise – Une soumise BDSM raconte sa soumission
Bonjour, j’aime beaucoup ton récit. Même si c’est la première fois que je le lis.
Pour ma part, je n’aime pas trop les lieux enfermés. Je préfère les lieux extérieurs et en tant que Maitre, je suis plus ouvert aux choix multiples qui s’offrent à nous. Même si une soumise a le droit de refuser. Je préfère néanmoins une esclave pour les raisons de plaisirs qu’offrent son corps a la soumission
Une soumise offre son corps également à son Maître. De ce fait, pourriez-vous m’expliquer la différence entre esclave et soumise selon vous ?