En ce samedi après-midi, j’ai une activité. Suite à laquelle je dois récupérer Maître.

Sachant pertinemment que je ne pourrais pas rentrer chez moi ni aller dans les toilettes pour me changer, je dois me trouver un coin tranquille pour me changer.

Cela tombe bien, je connais un petit parking, discret, peu de passage et qui devrait me permettre. Je m’y gare. j’enlève T-shirt et soutien-gorge pour enfiler ma robe jaune. Et ce, avant d’enlever jean et chaussettes.

Pas de mauvaise surprise, pas de voyeurs même si je suis planquée dans ma voiture pour le faire. Je complète avec le collier et le lush avant de reprendre la route.

Je récupère Maître où je lui annonce la mauvaise nouvelle : soirée au Moon. Bon, nous décidons d’aller à l’Eclipse mais j’appréhende parce que c’est en plein centre de Paris et que l’accès au parking n’est pas évidente.

Je prends la route pendant que Maître joue avec le Lush, mon corps et mes réactions tout en essayant d’avoir une discussion. Mauvaise surprise, mon téléphone pro sonne. Impossible de m’arrêter, impossible de répondre, je demande à Maître de devenir mon assistant.

La poisse est avec moi, j’ai une action à mener pour le pro. Je m’arrête tant bien que mal et réalise les actions à faire. Heureusement que je peux les faire avec un téléphone car je n’ai pas pris mon ordinateur. Cela prend une dizaine de minutes avant que l’on puisse repartir.

Je maudis les parisiens car il y a trop de monde, trop de circulation et nous n’avançons pas. Enfin, pas au rythme que j’aimerais. Sans compter que j’ai soif et que le Lush provoque une autre envie : celle d’uriner.

J’en parle à Maître et il accepte que je l’enlève afin que je puisse relever un petit défi.

Difficile de se concentrer sur la route avec tout cela. D’autant que je suis Waze mais Maître n’est pas d’accord. Et quand je me mets à droite, il m’informe que je dois rester à gauche pour que ce soit plus facile pour la suite de la route.

Bref, après toutes ces péripéties, je me gare au parking. Mauvaise nouvelle, l’ascenseur est en panne. Nous montons les escaliers. Des personnes sont devant nous. Maître glisse sa main dans mon entrejambe et je n’ai qu’une envie : Gémir. Sauf que si je le fais, ils vont m’entendre.

Je prends du plaisir avec la frustration de ne pas pouvoir l’exprimer. Peu importe, nous prenons la direction de l’Eclipse. Moi, qui aime bien passer inaperçu, ne pas attirer les regards, ce n’est pas le cas avec cette tenue. Et nous avons cet éternel débat que, pour lui, cette robe me va bien et que je devrais l’assumer pleinement même si elle est provoquante. Alors que moi, je la brulerais bien cette robe pour en mettre une qui me couvre un peu plus dirons nous.

Nous arrivons enfin à l’Eclipse, je vais pouvoir soulager mes besoins mais, aussi me reposer.

Au vestiaire, je suis rapidement nue. Je déchausse Maître. Je m’en rendrais compte par la suite et bizarrement, il ne m’a rien dit à ce sujet mais je n’ai pas embrassé ses pieds. Je continue en lui enlevant le short et le pantalon.

J’ai ensuite droit à ma récompense : son sexe dans ma bouche le temps qu’il range ses vêtements. Quand je me relève, je me rends compte qu’un couple nous a observé. L’homme me fait un sourire complice. Il est vrai que, pour une fois, je ne me suis pas préoccupée du fait des autres. J’ai tellement envie de passer à la suite que j’ai fait ces gestes par automatisme.

Ce qui m’a réconforté, c’est son sourire complice et bienveillant. Au moins, nous ne les avons pas choqué. Ils partent de leur côté et nous prenons la direction la douche.

Heureusement, il n’y a personne. Je suis nue, accroupie et me soulage devant Maître comme il l’a exigé dans la nature. J’ose un regard furtif envers lui qui ne fait juste qu’observer. Je me relève avant de me doucher rapidement. Besoin de me rafraîchir.

Je me sèche, enfile le paréo et direction le bar pour soulager ma soif. Il me faudra trois verres d’eau avant que ce besoin soit comblé.

Direction le jacuzzi. Maître derrière moi avec un accès à mon corps dont il profite avec ses mains. Mes seins, mon intimité et mon anus subissent ses envies tandis que mes lèvres expriment le plaisir d’être entre ses mains. Nous remarquons notamment un autre couple mais il ne m’attire pas. Il y a quelque chose dans ce couple qui me dérange mais je ne saurais pas dire quoi.

Maître finit par me retourner et ce, pour mieux enfermer mes jambes ou mes mains tandis qu’il me donne du plaisir afin de me montrer que humiliation et privation de mon sens du toucher me fait grimper.

D’ailleurs, il juge que c’est le moment de monter. Un couple se donne du plaisir dans un coin reculé de la salle commune. Maître attendra qu’ils aient fini afin de m’intimer l’ordre de monter sur la banquette du milieu en levrette. Il joue essentiellement avec son maudit pouce. Par moment, je me relève et réalise que je suis en position littérale de chienne face au branlage de Maître.

Par moment, je suis recroquevillée pour apprécier le plaisir donné. J’ai les yeux fermés mais j’entends que nous ne sommes pas seuls. J’ose un coup d’œil. Il y a un couple à ma gauche, loin de nous. En face, un couple traverse. Et enfin, le couple qui ne m’attire pas se met en face de moi avant de se mettre à côté.

Bien que je sois frustrée parce que j’ai envie de couler, je bloque à tel point que le plaisir reçu est insoutenable. Je supplie Maître d’arrêter. Il accède à ma demande. Sûrement les endorphines, je ne suis pas dans mon état normal. Je me lève rapidement et me rend compte que quelque chose ne va pas.

Cela n’est pas un malaise mais c’est ce ressenti et comme si je n’arrivais pas à redescendre. Je finis par me rallonger sur le ventre quelques minutes.

Quand je sens que je vais mieux, je m’assieds à côté de Maître et me rend compte que le couple du vestiaire est présent et ils finissent par jouer à tous les deux. Je peux l’avouer par écrit, mais vous allez voir, plus tard, que j’ai apparemment un gros blocage sur ce point, mais le fait qu’il la prenne dans deux positions différentes me donnent envie. Ils n’auraient pas été si loin de nous ou j’aurais eu un regard, une invitation, j’aurais peut être osée quelque chose.

Mais comme je déteste quand les personnes sont trop intrusives, je me refuse de l’être.

Nous allons à la douche et sans le vouloir, nous retrouvons ce fameux couple qui m’attire. Nous ne nous parlons pas et chacun vaque à sa douche. Nous nous séchons et j’ose parler à cette femme. Quelques paroles.

21 heures, yes, c’est l’heure de manger. D’autant qu’en général, la bouffe de l’Eclipse me convient. Mon petit morceau de formage (mon péché mignon) et un plat chaud. Sans compter une vodka orange pour essayer de me débloquer.

Car Maître veut me faire couler avant que je lui dise que je bloque. Nous cherchons une place et comme quoi, il n’y a pas de hasard, la seule disponible est à côté de ce couple qui m’attire.

Nous entamons la discussion avec les banalités de ce genre de lieu : « Venez-vous souvent ? Qu’est-ce qui vous pousse à fréquenter ce genre de lieu. » et ensuite, quand les gens ont un feeling, la conversation prend son chemin.

Ils finissent par aller au jacuzzi avec ce petit mot : « A tout à l’heure. »

Maître me fait comprendre que c’est une invitation. Mais, ce n’est pas mon ressenti. Nous finissons notre repas avant d’aller au jacuzzi. Pas de place à côté d’eux. Peu importe, nous en prenons une et c’est là que tout a basculé.

Enfin, si j’arrive à le raconter car, pour être honnête, les larmes aux yeux me viennent rien que de songer à l’écrire. Maître a bien compris que ce couple me plaît surtout l’homme. Il a le physique qui m’attire. Mais, ce couple a aussi une bienveillance, une gentillesse, pas de prise de tête.

Bien qu’il le sache, il voudrait que je le dise, ne serait-ce que pour moi-même. Je sais également que j’ai envie d’eux mais l’admettre est impossible pour moi. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Ce serait probablement comme avoué l’inavouable. Alors qu’il n’y a rien de préjudiciable. Bien au contraire.

Cela aurait encore plus compliqué si Maître m’avait donné l’ordre de les approcher. Plus simple mais pas évident. Bien qu’il soit fier de moi que j’ai osé les aborder pour discuter.

Je tourne en rond sur ce point avant que Maître me mette face à lui pour entamer le fond du problème. Entre autre que pendant longtemps, je considérais ne pas avoir droit au bonheur ni au plaisir quel qu’il soit. D’autant qu’aujourd’hui, à part la partie financière en ce moment, j’ai tout ce que j’ai demandé à la vie, je suis heureuse et il le sait. Mais l’admettre, j’ai du mal. Tout simplement parce que mon passif fait que lorsque j’ai eu des réels moments de plénitude, par deux fois, ma vie s’est retrouvée détruite en quelques secondes. Avec toute la reconstruction et le travail sur les traumatismes.

Ce qui est lié à cela, c’est que malgré cette destruction, à chaque fois, je me suis relevée (tant bien que mal). J’ai aussi eu la chance, dans ces moments, d’avoir rencontré des personnes qui m’ont aidé. Je n’aurais jamais pu le faire seule. Ou du moins, plus long, plus compliqué, avec des erreurs commises.

Pour Maître, de cela, de tout ce que j’ai traversé, de celle que je suis devenue : une maman solo qui s’est élevée professionnellement, qui assume en partie son statut de soumise et donc ses envies, qui s’est battu et qui n’a plus rien à demander à la vie, je dois en être fière.

Et je n’y arrive pas. Pour moi, j’ai seulement traversé les épreuves qui m’ont été données simplement. Parfois, en commettant des erreurs, en prenant de mauvaises décisions. Mais, pas de miracle.

Cette conversation me touche tellement, me remue également que les larmes viennent mais je ne craque pas. J’ai encore un long travail sur moi avant d’accepter tout cela qui est lié puisque je pense que je n’ai qu’un seul blocage en définitive.

Maître refuse de me donner l’ordre tous les jours de me dire : « Je suis fière de moi et du parcours parcouru. » mais il va m’obliger à me le dire lors des séances à certains moments. Parce que cela aura beaucoup plus de pertinence si je me le dis.

Je finis par demander à changer de sujet avant que Maître nous fasse remonter. Pas sûre que, dans l’état où je suis, j’ai envie de son cunnilingus. Deux couples s’amusent ensemble et j’essaie de me laisser embarquer dans le plaisir.

Une idée me vient, celle de m’allonger nue sur la banquette du milieu et de voir ce qui se passe. Mais je n’ose pas. On en revient à assumer ses envies rien qu’en les exprimant mais aussi en osant, au fait que j’ai le droit de le faire tant que cela n’est préjudiciable à personne.

Bref, je finis par le dire à Maître qui a bien compris que j’ai une envie. Il refuse de m’en donner l’ordre parce que, selon lui, c’est important que cela vienne de moi et rien que de moi. J’ai le droit de prendre des initiatives. Je suis quelque peu sauvée quand je vois qu’un couple prend la place convoitée.

Il m’informe qu’il est même prêt à aller chercher le couple qui me tente. Je ne lui avoue pas que j’en aurais bien envie. Mais je rigole, réaction qui signifie qu’il a raison mais que je refuse de l’admettre.

Je suis quelque part sauvée quand un couple s’amuse à la place convoitée. Mais vu qu’il ne reste guère longtemps, je finis par me décider à m’allonger nue sur la banquette. Le couple, qui ne m’attirait guère au jacuzzi est derrière moi. L’homme me caresse doucement, tendrement les seins.

Même s’il ne m’attire pas au premier abord, j’apprécie ses caresses bien que quelque chose ne va pas. Je n’arrive pas à me laisser aller au plaisir comme habituellement. Je suis dans la retenue. Je me dis alors le mot plaisir et instantanément je fais l’association d’idée : « Mais je n’ai pas droit au plaisir. » Cela coupe tout.

Pour la première fois en sept ans, je prononce le mot de sécurité deux fois. Maître percute et s’arrête de suite. L’homme aussi d’ailleurs. Je me relève et vais dans les bras de Maître où je fonds littéralement en larmes.

Et ce, avant de réaliser que le couple se sent peut-être coupable et que je coupe probablement l’envie aux autres couples présents. Je me ressaisis, explique au couple qu’ils n’y sont pour rien. Je finis par me lever et repleure dans le couloir face à Maître.

Il ne faut pas être bien dans sa tête d’avoir une telle réaction face à du plaisir. Nous descendons sur le canapé avec un petit coca. Je dis à Maître que je ne supporte plus les lieux, j’ai besoin d’air. Nous finissons donc par partir en ayant pris soin d’enlever mon collier.

Son poids est trop lourd pour l’état dans lequel je suis. Dans la voiture, nous parlons de nos quotidiens mais Maître voit bien que je suis dans un état second. D’autant qu’un voyant s’allume.

Selon lui, c’est l’huile. Et là, c’est la catastrophe, je n’ai plus d’argent sur mon compte, enfin, suffisamment pour payer le médecin lundi. Mais si je ne m’occupe pas de de ma voiture, je risque de la boussiller.

Je réfléchis à une solution quand je vois Maître sur son téléphone. Il est tellement prévenant envers moi qu’il est hors de question que je dois choisir entre les deux.

Alors, il me fait un virement. Mon égo en prend un coup et lui dit que je ne demandais rien. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il l’a fait. Parce que je ne demande rien et qu’il souhaite que je prenne soin de moi sans être bloquée par un problème de voiture.

Je le dépose. Je rentre et prend rendez-vous pour une vidange. Je lui envoie la facture.

Ce n’est que le lendemain, après vérification, qu’il s’agit juste d’un problème de pression des pneus. Peu importe, la voiture a besoin d’être vidangée.

Même si je sais que dans un temps à moyen terme, je vais devoir la faire réviser et changer mes pneus. Mais, cela attendra novembre.

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10 commentaire

  1. Ah, cette danse de la volonté et du blocage ! Assumer ses envies, bien sûr, mais seulement si elles ne dépassent pas notre fameux pas préjudiciable à personne et qu’aucun Maître n’a l’ordre de nous le faire faire. Quelle liberté ! Flirter avec le blocage, c’est une activité plus passionnante que le jacuzzi partagé. Cette robe provocante, ce besoin de couler, tout semble prêt pour l’action, mais voilà, le blocage, ce petit camarade insaisissable, décide de faire une apparition inopportune. La larme au yeux, c’est si bien que ça pourrait presque être un jeu. On aimerait bien monter sur la banquette, mais non, on a besoin de justification. Et puis, un couple nous regarde… Quelle horreur ! Pour une fois, on se sent observée. Quelle frustration ! Heureusement, Maître est là pour nous rassurer avec son sourire complice et nous expliquer que nous ne les avons pas choqués. La vie est belle, n’est-ce pas ?baseball bros io

    1. Bonjour,
      J’avoue que je ne sais pas comment prendre ce commentaire car je ressens beaucoup d’ironie dans vos propos mais est-ce le cas ?
      Je suis honnête et franche dans mes récits et j’y ajoute mon ressenti. J’ai réellement des blocages sur mes envies surtout quand je suis en public. Maître me rassure et est là justement pour qu’il n’y ait plus de blocage et assumer mes envies et ma soumission.
      Peut-être que pour vous, c’est facile mais pour moi, cela ne l’est pas. Et apparemment l’émotion ressentie face à la discussion ne vous touche pas et est incompréhensible pour vous

  2. Laisser aller est une chose difficile à obtenir.
    Lorsque les épreuves se montre à nous, ça l’est encore plus.
    Pouvoir s’appuyer sur quelqu’un de confiance est une chance à ne pas gâcher.
    Bon courage pour la suite et au plaisir de te lire à nouveau.

    1. Merci beaucoup pour ce message de soutien. Et je sais que les personnes qui acceptent de nous aider dans la bienveillance sans rien demander en retour sont bien rares

  3. Bonjour Lili
    J’ai découvert votre blog depuis quelques semaines, et je le trouve tres instructif et aussi tres excitant. Je n’ai pas encore reagit car je pensais que beaucoup de vos lecteurs les plus assidus pouvaient intervenir et vous envoyer un message. Apres avoir lu votre dernier post sur lequel vous disiez etre decue de ne pas avoir recu de reactions , je me permet de vous envoyer ce petit message pour vous demontrer que je ne suis pas inssensible a vos ecrits. Je m’interesse au sujet D/s depuis un moment et jai rencontrer une femme qui aimerait jouer a des jeux de domination soumission soft, j’aime beaucoup l’idee mais je sais aussi qu’il est indispensable de bien se connaitre et connaitre les limites de chacuns afin de ne pas creer de traumatisme. Voilla pourqoi je m’instruit sur des sites , livres et blogs tels que le votre pour me perfectionner dans nos pratiques et prendre le plus de plaisir possible dans la securité physique et mentale. J’imagine que l’utilisation de votre safe word a du etre un moment compliqué et j’espere que vous avez pu vous remettre de vos emotions depuis. J’aurais bien quelques questions a vous poser mais je ne veux pas paraitre trop intrusif des mon premier message. Je termine en vous remerciant car je trouve qu’en plus d’avoir une belle plume , votre ton respire la sincerité et je dois reconnaitre que cela me plais beaucoup . Je vous souhaite une bonne journée et espere avoir le plaisir de converser peut etre plus tard ensemble.
    Bien a vous amicalement

  4. Bonjour Lili
    Je n’avais pas réussi à lire ce texte car je n’y avais pas accès.
    Bravo pour ce partage d’expérience.
    Toujours plaisant.
    Bisous

    1. Merci. Et cela a été difficile de me livrer autant

  5. Je te sens véritablement à fleur de peau et hyper sensible lorsqu’il s’agit de ta personne, ce qui te rend très touchante. Je te souhaite sincèrement de dépasser un jour ce sentiment où tu n’aurais pas le droit à ton plaisir, ou que tu en ressentirait une certaine honte

    1. Merci à toi. contrairement à l’autre personne, tu as compris le message que je voulais faire passer

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