La veille, Monsieur m’a donné deux gages :
– Passer la journée sans culotte en portant une jupe et le prouver par 1 photo le matin, le midi et le soir
– Prendre les transports et rentrer chez moi sans soutien-gorge
C’est avec appréhension que je me lève. Comment vais-je vivre cette journée ? Est-ce que Monsieur me contacterait pour me faire mouiller ? Comment je vais réagir en ce cas ?
Je choisis une robe large non moulante. Je mets simplement mon soutien-gorge dessous. Ne sachant encore si j’oserais faire une photo à l’extérieur, je choisis simplement de la faire de chez moi avant de partir. Il faut savoir que j’ai un compte twitter (@LiliSoumise) et la publie sur ce réseau social afin de donner la preuve de la première photo.
Seulement, je suis une joueuse. J’ai très clairement pris le gage en tant que tel. D’autant que je sais que même si les photos satisferaient Monsieur, je me doute qu’il en attend plus. Et voilà mon imagination qui ne fait qu’un tour. Une envie de faire une photo à l’extérieur me prend. Seulement où ?
Je ne veux certainement pas être vu.
Sur mon chemin du matin, je me souviens d’un petit recoin, certes qui n’est pas tellement caché, mais c’est le seul auquel je pense. Je sais également qu’il y a beaucoup de passage, si je fais la photo, je devrais faire vite. Personne n’est derrière, ni devant. Je regarde à droite et à gauche. A moins d’une personne dans une voiture au loin, c’est le moment idéal. Ni une ni deux, je sors mon téléphone, voit comment je peux le mettre pour que mes coquinoux puissent voir qu’il s’agit d’une photo à l’extérieur. Et voilà, la photo prise. Elle est certainement maladroite mais la peur d’être vue est présente. Tant pis, ils devront s’en contenter.
Je monte dans mon train et voilà qu’un homme s’installe, me regarde et me sourit. Voila la psychose qui arrive : « Je suis sûre qu’il m’a vu. Il a dû reconnaître ma robe et me suis sur twitter. Il doit savoir ce que j’ai fait. »
Je ferme alors les yeux. Seulement, mon téléphone ne cesse de sonner. Je passe alors mon temps à suivre les commentaires. Me voilà en train de rougir en lisant tous les commentaires positifs à part 1 mais j’y reviendrais à la fin. Ils sont tous ravis de cette photo, je n’y reviens pas. Je me dis alors que je ne devrais pas m’arrêter. Mais où pourrais-je le faire.
Dans la rue de mon travail, il y a bien trop de gens et de passage. Mais alors où ? Je ne vois qu’un endroit, l’escalier de mon travail. Je suis l’une des premières à arriver et il n’y a en général que peu de passage. Je me suis dit que pour changer, une photo de mes fesses serait la bienvenue.
En attendant, je marche dans la rue et je me demande si le fait que je n’ai pas de culotte se voit. Je me suis même surprise à regarder les jupes et les robes des autres pour le savoir. Pour un œil aguerri, il verrait bien que mes fesses sont à l’air. Mais il est possible que ce soit un string. Sauf que le pli du string se voit à un endroit. J’ai donc pu savoir que les femmes que j’ai pu observer avaient soient une culotte soit un string soit un sous vêtement que je n’arrive pas à identifier. Pour certaines, il faut les observer en train de marcher pour répondre à la question.
C’est ainsi que j’en arrive à la conclusion que pour savoir que je suis sans culotte, il faut m’observer en marchant. Je tâte mine de rien mes fesses pour vérifier si cela est visible ou non.
Arrivée à mon boulot, la question ne se pose plus. Mais une autre vient : Comment prendre la photo seule ? Au départ, j’ai essayé de caler mon téléphone sur un extincteur mais c’est trop haut. Je ne dois pas tarder car à tout moment, une personne peut venir. Je pense à l’escalier. Essayons. Je mets le retardateur, je me mets en position et j’attends. Victoire, 3 photos sont prises et elles sont toutes réussies. Je n’en ai retenu qu’une.
Je reprends mes affaires, direction mon bureau. Et là, une idée me vient et si j’en prenais une depuis ma chaise. Zut, il y a un collègue. Bon, il me tourne le dos, je peux tenter. Je vous assure que l’adrénaline arrive. Je relève doucement ma robe jusqu’à la limite du raisonnable. Je prends mon téléphone, en 2 secondes, la photo est prise et je reprends une tenue convenable.
Je file aux toilettes. Durant toute la journée, je n’y ai quasiment pas pensé. Je me suis rendue compte qu’à certains moments, je peux être humide mais certainement pas autant que lorsque j’attends une séance avec Monsieur. l’une de mes humidités, je la dois à un commentaire de Monsieur. Heureusement, il n’en a pas écrit d’autres de ce genre.
Si je n’y ai pas pensé, c’est qu’actuellement, je suis loin de manquer de travail qui me demande beaucoup de concentration. Et me revoilà au soir. Où est-ce que je peux enlever mon soutien-gorge ?
J’ai trop peur d’aller aux toilettes et de revenir avec dans ma main. Trop de monde et un tel sous vêtement dans la main se voit. Si j’y vais avec mes sacs, cela allait paraître suspect d’autant que je serais passée devant trop de collègues sans soutien-gorge. Il ne me reste qu’une solution : L’escalier.
Je prends mes affaires et quitte mon bureau. Dans l’escalier, pas de temps à perdre. Il y a plus de monde dans les étages et même s’il est peu fréquenté, le risque d’être surprise est plus important. J’enlève une bretelle, j’enlève la seconde. Je détache mon soutien-gorge et le mets tant bien que mal dans mon sac. Sur le qui-vive, j’écoute, rien. Allez, la photo. Je prends mon téléphone et je prends la preuve que je me retrouve sans soutien-gorge.
Me revoilà dans les transports et une question me taraude. Ce serait dommage de faire une photo à l’intérieur après m’être prise réellement au jeu. Et j’avoue que les commentaires m’ont encouragée.
Je pense à l’endroit du matin mais le soir, c’est trop fréquenté. Je réfléchis et une idée me vient : avant d’arriver à ma station, le train que je prends est plutôt vide, pourquoi pas ?
Je monte dans mon train et j’essaie de me reposer. Mais avec toutes les notifications de twitter et ma curiosité, je ne cesse de regarder mon téléphone et de répondre. Bingo, le train se vide. Dans ma partie, nous sommes 2 mais des gens dans l’autre peuvent me voir. En changeant de place, cela doit être possible.
Me voilà faisant dos au monsieur et m’aperçoit que je ne suis visible de personne. Je prends mon téléphone et vite, je prends la dernière photo.
Malheureusement, ce dernier fait un bruit. j’espère que le monsieur n’a pas compris ce que j’ai fait. Je ne pense pas. Je dois avouer que même si c’estt excitant et que je me suis prise au jeu. Je suis ravie le soir de remettre mon soutien gorge pour ma soirée. Mais comme la journée, je suis tellement concentrée sur autre chose que j’oublie ne pas avoir de culotte.
Je vais aborder un point moins drôle. Le lendemain, je me suis réveillée, fatiguée mais souriante. Contente de ma journée et de ma soirée. Seulement, je repense à un commentaire auquel certains pseudos avaient mal réagi : « Si tu l’avais fait devant moi, je devrais en profiter sur le champ. »
J’ai voulu vérifier ce qu’il entendait. Après plusieurs échanges, il m’explique qu’il n’aurait pas pu s’empêcher de s’approcher voire de toucher. Je lui explique qu’à mon tour, j’aurais alors ressentie de la peur. Il me dit qu’il ne faut pas. Je commence à mesurer le fait qu’il ne comprenait pas mon ressenti. Il ne pensait qu’au sien sans se demander ni chercher à comprendre pourquoi j’aurais peur.
Cela reste des mots mais quand même. Je lui envoie l’article où le voyeur m’avait terrifiée.
Seulement après la lecture, il comprend. Il m’explique que si un autre m’avait embêté, il serait intervenu. Je lui explique que dans le cas présent, celui qui m’aurait inspiré de la peur, c’est lui. Il a fini par s’excuser. Trop tard, la peur arrive. je comprends ma vulnérabilité et je comprends que ce que j’avais pris pour un jeu aurait pu mal se terminer. La conclusion, c’est que j’ai besoin d’un moyen de défense et je vais sûrement m’acheter une bombe de défense. Résultat, je l’ai bloqué.
L’avantage, c’est que j’ai découvert que j’avais des protecteurs virtuels et mon Monsieur. Mais cette peur a gâché quelque peu le plaisir que j’en avais pris.
Blog de Lili Soumise
Blog de Lili Soumise – Une soumise BDSM raconte sa soumission
encore une belle écriture et de belles sensations partagées. Bravo Lilihv
De bons moments d'hexhibition. Un super défis de relevé.
Merci 🙂
Ce n'était pas si simple et j'en ai fait plus finalement. Merci du compliment.
Bel article et des moments emplis de sensations
Merci