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Si vous vous attendez à lire un récit habituel permettant de vous branler ou de vous exciter, arrêtez la lecture ici.

Par contre, si vous vous intéressez à la soumission et à la responsabilité d’un Maître ou d’une Maîtresse, je vous invite à lire la suite.

Je vais aller directement à ce dont je veux parler, car je suis une personne plutôt directe et que de prendre des détours n’est pas dans ma personnalité.

En résumé, quelques jours auparavant, j’ai provoqué Maître publiquement. Je voulais lui montrer l’envie que j’avais de lui appartenir sans compter que j’étais libre de pouvoir le faire. Mais également l’informer de ma déception du fait de l’impossibilité de la réalisation.

Bien que je sache que la punition m’attendrait certainement, je l’ai fait.

De ce fait, comme Maître me l’a indiqué, la séance de ce soir sera axée sur ma punition. Maître m’a fait comprendre qu’elle serait marquante et probablement douloureuse. Et ce, afin de m’empêcher de recommencer et de bien comprendre ma faute.

Pour faire court, il m’emmène dans l’orée de la forêt que nous connaissons. Vu qu’il pleuviote, la punition ne peut se réaliser que dans la voiture. Au vu de la suite, je dois dire qu’heureusement.

À un moment, Maître me fait m’allonger sur ses genoux et commence à me fesser. Quand je parle de fessée, je ne veux pas dire la petite tape qui excite, mais celle qui fait rougir les fesses. Il m’a même indiqué que sa volonté première était qu’elles soient douloureuses lorsque je m’assieds, et ce, durant plusieurs jours.

M’attendant à la douleur, je supporte tant bien que mal. Mais j’avoue que je crie « Aïe » et que finalement, je ne trouve pas cela drôle du tout. Bien sûr que cela est une punition qui me doit faire comprendre la leçon, mais je me demande si on doit aller jusque-là.

Je supporte tant bien que mal malgré que des larmes de douleur commencent à surgir.

Il fait une pause afin de sortir les dents de scie :

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Au début, il la promène doucement ravivant le plaisir. J’ai le sourire aux lèvres et j’apprécie.

Et ce, tout en sachant que cela ne va guère durer.

D’ailleurs, il veut me faire comprendre que passer les dents de scie plusieurs fois au même endroit est un moyen comme un autre pour sensibiliser la peau et la rendre donc accessible au plaisir ou à la douleur selon le souhait de Maître.

Je prends sur moi pour supporter la punition, mais me demande jusqu’où cela va aller. Il commence à la promener sur mon dos, les larmes de douleur sortent de plus en plus facilement. Je commence même à songer à prononcer le mot de sécurité. Ce qui n’est pas bon signe.

Quand il la passe au haut du dos, une crise de larmes surgit je me relève et je dis stop. C’est à tel point qu’à cette seconde, je le déteste, je veux qu’il me ramène chez moi et ne plus jamais le revoir.

C’est aller trop loin pour moi. Je me libère de mes accessoires. Je ne veux plus rien qui signifie que je suis soumise. Je suis simplement Lili en sanglots.

Maître me prend dans ses bras et je lâche des informations qui n’ont rien à voir avec la soumission, mais certaines choses dans ma vie que je n’arrive pas à gérer et que j’ai tendance à enfouir.

Je n’arrive pas à me calmer. Nous décidons d’appeler mon meilleur ami. Je précise au passage que Maître et lui se sont déjà parlés.

Raconter cet appel serait long et inutile. Mais à ce moment-là, je suis comme morte. Je ne peux pas parler, j’ai à peine conscience de ce qui se passe, j’attends. Je suis en réalité dans un état de choc.

Maître prend les choses en main et explique à mon meilleur ami la situation.

La résultante est qu’en réalité, ce jouet est dangereux et à proscrire :

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En fait, Maître sans le savoir et sans le vouloir a appuyé sur un point du dos où il y a un nerf. Ce qui a eu pour effet de le déplacer.

En suivant les conseils de mon meilleur ami, il me le remet en place. Nous avons alors cherché un arabe d’ouvert pour acheter une eau saline afin de passer la nuit dans de bonnes conditions.

1 h à 2 h après l’accident (je n’ai aucune notion du temps), je redeviens vivante.

Je réalise combien Maître culpabilise. C’est à lui de veiller à mon bien-être. Or, dans le cas présent, c’est le contraire qui s’est passé.

Je suis rentrée, mais éreintée, je me suis endormie quasiment tout de suite.

Le problème est que ce nerf déplacé a réveillé des choses enfouies. Malheureusement, cela m’a fait passer un très mauvais week-end puisque je suis tombée dans un état dépressif poussé.

Maître et mon meilleur ami ont veillé sur moi. Ils ne me le diront pas, mais je crois que je leur ai fait peur.

Pour information, mon meilleur ami est hypnothérapeute et est capable de beaucoup de choses comme reprendre confiance en soi, arrêter de fumer, arrêter de boire, arrêter des acouphènes, une meilleure gestion du stress en plus de la dépression.

Le dimanche soir, j’ignore comment et à vrai dire, je m’en fiche, il m’a sorti de mon état léthargique dans lequel j’étais les dernières 48 h. Bon, les jours suivants sont restés compliqués, mais il m’a aidé à régler les problèmes que j’avais enfouis.

Pour en revenir à Maître, même si j’ai pensé le détester pendant une seconde, je tiens à lui. Je sais que c’est simplement un accident tout comme je sais qu’il culpabilise.

J’espère que cela ira pour lui tout comme pour moi et que la prochaine séance sera de meilleure augure.

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4 commentaire

  1. Je croyais Yannick plus responsable ! Il y a des limites à ne pas dépasser et jouer avec des objets pouvant causer des blessures irréparables c’est de l’inconscience.
    Je sais Lili, tu vas defendre ton maître et me détester, de quoi je me mêle…n’est-ce pas ?

    1. Bonjour,
      Ce jouet est très utilisé dans le milieu BDSM et je pense que peu de personnes ne savent en réalité qu’il peut être dangereux à certains endroits.
      Même moi je l’ignorais.
      Doit-on condamner à cause de l’ignorance ?

  2. Un accident ce n’est pas quelque chose qu’on a provoqué, c’est comme l’indique son étymologie, quelque chose qui arrive, un évènement indésirable.
    C’est donc bien de cela qu’il s’agit.
    Si Yannick avait su, il se serait abstenu de ce geste qui vous a blessée. Ce n’était pas son intention, et il le regrette bien évidemment.
    L’essentiel c’est d’en avoir conscience et d’y remédier à l’avenir.
    Bonne poursuite, malgré tout, de vos explorations.

    1. Bonjour
      Exactement 😀

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